Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 63

Ce camp avait également son orphelinat arménien, fondé en octobre 1918 et administré par la Société protectrice des orphelins arméniens (Vorpakhenam), basée en Égypte. Mille deux cents enfants, en majorité originaires de la région de Van et de l’Azerbaïdjan iranien, y étaient hébergés sous des tentes. Mgr Mouchègh, ancien prélat d’Adana, joua un rôle important dans la fondation de cet établissement. Les Arméniens de Bagdad avaient créé un Comité de secours aux déportés (Hay darakrélots marmin), qui s’occupait des Arméniens du camp de Bakouba.

Les Britanniques étaient toutefois décidés à rapatrier le plus rapidement possible les résidents assyriens, syriaques ou arméniens du camp de Bakouba. Le projet du rapatriement des réfugiés arméniens de Mossoul et de Bakouba conduisit même le gouvernement de la République d’Arménie à envoyer sur place son représentant, Arsène Guidour, qui arriva à Bagdad en août 1919 93. Dès les premiers mois de 1920, le projet d’évacuation était au point. Trois mille de ces déportés furent envoyés à Mossoul pour travailler à la construction de la dernière tranche de la ligne du chemin de fer de Bagdad94. En automne 1920, suite à des troubles politiques survenus en Irak, au cours desquels les insurgés arabes attaquèrent le camp de Bakouba 95, les autorités britanniques décidèrent d’accélérer le démantèlement du camp : tous les réfugiés arméniens furent transférés à Nahr el-Omar, près de Bassorah, ...

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L’action humanitaire en Irak : Mossoul et Bagdad

Camp de réfugiés arméniens de Nahr el-Omar (Arch. B. Nubar/Paris).

Orphelins arméniens du camp de Nahr el-Omar (Arch. B. Nubar/Paris).

Rapatriement des réfugiés arméniens du camp de Nahr el-Omar (Arch. B. Nubar/ Paris).