Au cours de l’année 1919, le colonel Clouscard délégua d’autres cadres arméniens en Haute-Mésopotamie syrienne, pour continuer à recueillir des déportés détenus dans la région. Parmi ceux-ci, on connaît les noms de Sarkis Toufanian, Nichan Matéossian, Garabed Indjian, Hadji Hagop Aroyan, Apraham Karagözian, Bedros Karassarkissian, Lévon Adjémian85. Ce dernier était l’ancien consul de Perse à Alep et sa mission était de recueillir les survivants se trouvant notamment à Ras ul-Aïn et Nissibin. Le pogrom de février 1919, à Alep, provoqua néanmoins un ralentissement de ces opérations de sauvetage, essentiellement dû aux craintes des autorités britanniques de voir ces sauvetages provoquer un mécontentement chez les musulmans de Syrie. Il faudra attendre l’installation du régime mandataire français pour que la recherche de femmes et d’enfants puisse reprendre sans entrave.
Après avoir financé le refuge et les opérations de recherche des rescapés, en accord avec l’Union des jeunes filles, le comité local de l’Union prit définitivement en charge l’administration de l’établissement d’Alep, le 1er février 1920. ...
Alep après la guerre : ville de tous les dangers pour les réfugiés arméniens
Pensionnaires du refuge de l’Union. Alep, 1919 (Arch. B. Nubar/Paris).
Haroutiun et Krikor Tachdjian, originaires de Malatia, récupérés dans une tribu arabe (Arch. B. Nubar/Paris).
Déportés de Mossoul transférés au camp de Bakouba, par le Tigre, en juin 1919, comme les orphelins recueillis par Roupèn Hérian (Arch. B. Nubar/Paris).