L’administration arabe dirigée par Fayçal facilita donc grandement les opérations de recherche des femmes et des enfants arméniens détenus. Les gouverneurs d’Alep et de Damas avaient reçu des consignes fermes pour qu’ils secondent au mieux les groupes chargés de cette mission. En revanche, le gouvernement syrien montrait quelques réticences lorsque les femmes arméniennes libérées manifestaient le souhait d’emmener avec elles leurs enfants nés de mariages avec des musulmans. Ce qui ne manqua pas de créer des situations tragiques pour ces femmes. Nombreuses furent celles qui quittèrent le refuge pour retrouver leurs enfants abandonnés. Le cas d’Arpouni, originaire de Smyrne, est exemplaire à cet égard. Enlevée durant les déportations par un Arabe, elle a eu un enfant de celui-ci. ...
Damas : regrouper et rapatrier les déportés dans leurs foyers
Pensionnaires du foyer de réfugiés fondé par l’Union, à Damas en 1919 (Arch. B. Nubar/Paris).
Alep, premier groupe de déportés volontaires pour être rapatriés en Cilicie (Arch. B. Nubar/Paris).