Pour obtenir l’autorisation d’opérer au profit du groupe de recherche, les Arméniens d’Égypte envoyèrent à Akaba une délégation comprenant Abah Bedrossian, représentant de l’UNA (Union Nationale Arménienne), Stépan Stépanian, délégué de l’Union, et Krikor Armoudlian, qui y rencontrèrent l’émir Abdallah, fils du chérif Hussayn, et des officiers britanniques. Après quoi, la délégation et les membres du groupe de recherche se rendirent vers Abu Lissan, à 120 km d’Akaba, où ils négocièrent avec l’émir Fayçal, qui y avait établi son campement 128. En définitive, les délégués arméniens obtinrent l’accord de l’état-major britannique qui décida de soutenir l’action du groupe. Le 21 août, cinq cadres arméniens, accompagnés de treize Bédouins, se mirent en route pour le Djebel Druze, encore sous contrôle ottoman. La mission de ces hommes consistait à prendre contacts avec les chefs druzes et à les engager à soutenir l’action militaire des Alliés. Ils étaient pour cela munis de lettres de recommandation signées de Fayçal et de sommes d’argents destinées à convaincre les chefs druzes. Les cadres arméniens devaient en outre négocier avec les Druzes une fuite organisée des déportés arméniens du Djebel vers les zones sous contrôle britannique. ...
L’action humanitaire de l’Union auprès des rescapés de Palestine (1917-1918)
Rescapés et déserteurs parvenus à Akaba, en avril 1918, engagés dans le groupe de recherche des femmes et enfants retenus chez les Bédouins (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/Paris).
Le groupe de recherche formé sous le commandement de Lévon Yotneghpérian (n° 1), avec Yessayi Kerechikian (n° 2), Garabèd Kavafian (n° 3) et Hovhannès Kavafian (n° 4) (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/Paris).
Femmes et enfants libérés par le groupe de recherche de Lévon Yotneghpérian (à droite), regroupés à Der’a (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/Paris).