Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 42

Habillé les rescapés : la mission du vestiaire de l’Union au Caire

La décision de fonder un vestiaire fut prise par le comité central de l’Union, en novembre 1917, et l’on forma aussitôt un comité central de Dames. L’inauguration du vestiaire central eut lieu, au Caire, le 12 décembre. Des branches de ce comité furent alors formées à Alexandrie et à Manchester, en vue de venir en aide aux activités du vestiaire. La branche d’Alexandrie avec son propre vestiaire fut ouverte en février 1918. Des sommes importantes provenaient de la branche de Manchester, de Southampton et de Londres, mais également des comités analogues fondés à Genève, Nicosie, La Haye, Paris, Diré-Dava, du Soudan, de Djibouti, Milan, Marseille, Salonique, Melbourne, Chelsea, Addis-Abeba et Basra. Le vestiaire était formé d’un atelier, où plusieurs employés et des volontaires confectionnaient des vêtements en grande quantité, et d’un centre de stockage à partir duquel les expéditions étaient organisées vers les destinations prévues.

Grâce aux efforts de ces femmes, tous les élèves du camp de Port-Saïd furent vêtus d’un uniforme. Entre 1917 et 1918, une quantité considérable de vêtements fut acheminée vers la Palestine et la Syrie. Une statistique indique que de la date de sa fondation à la fin novembre 1918, le vestiaire a fourni aux réfugiés de Port-Saïd, de Palestine et de Syrie pas moins de 32 281 pièces de vêtements neufs. Un an plus tard, ce chiffre s’élevait à 58 089. Même les prisonniers de guerre arméniens, issus de l’armée ottomane, retrouvèrent une tenue civile grâce au Vestiaire.

L’action humanitaire de l’Union auprès des rescapés de Palestine (1917-1918)

Comité central des Dames, en charge du Vestiaire de l’Union, au Caire, avec de gauche à droite, assises, Makrouhi Né­dourian, vice-présidente, Anna Negib Boutros-Ghali, présidente, et leurs consœurs (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/Paris).