Les massacres et les déportations des populations arméniennes de l’Empire ottoman, entamées en avril 1915, obligèrent cependant l’Union à répondre aux nouvelles urgences. À la demande du catholicos la demande du catholicos, Boghos Nubar se mit en route pour l’Europe dès le 2 mai 1915, pour y présider la Délégation nationale arménienne, avec comme collaborateurs Mgr Kévork Utudjian (de Manchester), Yervant Agathon (le vice-président de l’Union) et H. Mostitchian (d’Angleterre)109. Il s’agit dorénavant de plaider le dossier arménien auprès des Puissances de l’Entente.
La revue Mioutiun de juin 1915, publie un article de Mikaël Kurdjian, « Silence, messieurs, on meurt là-bas », l’un des premiers échos reçus en Égypte sur le sort réservé aux Arméniens par les Jeunes-Turcs. Mais c’est en septembre de la même année que l’Union entame son œuvre en faveur des déportés arméniens, en s’occupant des 4 270 réfugiés du Moussa Dagh débarqués à Port Saïd par les bateaux français. L’Union prend notamment en charge l’éducation de plus de mille enfants, garçons et filles et inaugure l’école Sissouan de Port Saïd dès octobre 1915. En l’absence de Boghos Nubar, c’est Yacoub Artin pacha, le vice-président, qui gère l’Union. En janvier 1916, un conseil de l’Union est fondé à Tiflis par des rescapés de Turquie, notamment H. Arakelian et M. Minassian ... En lire plus
L’échec des réformes et le début de la Première Guerre mondiale
L’ancien patriarche de Constantinople, Malachia Ormanian, reçu par Boghos Nubar, à Alexandrie en juillet 1914 (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/Paris).
Camp de tentes de Port-Saïd, abritant les réfugiés du Moussa Dagh (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/ Paris).
WWI, Armenian Genocide and AGBU - An Armenian Destiny (Video)
La Première Guerre mondiale, le génocide arménien et l’UGAB - Destin arménien (vidéo)