Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 157

De la fin des camps à l’évacuation du sandjak d’Alexandrette :

l’Union prend la relève de l’Office Nansen

Malgré ces difficultés passagères, durant la deuxième moitié des années 1930, l’Office Nansen, en coopération avec des organisations arméniennes et non-arméniennes et sous le patronage du Haut-commissariat français, continua à œuvrer au relogement de tous les réfugiés arméniens dans les nouveaux quartiers urbains, mettant ainsi un terme définitif à l’épopée des camps et des baraques de fortune. Le mouvement se poursuivit à un rythme normal. Si bien qu’en 1935, le gouvernement libanais annonça la démolition, jusqu’en septembre 1935, des derniers baraquements situés dans les camps Amanos et de Yozgat. Se conformant à ces directives, les propriétaires de trois cents baraques détruisirent eux-mêmes leurs maisons et, soutenus par l’Office Nansen et l’Union, quittèrent les lieux vers les quartiers en dur construits pour eux. Au même moment, quatre cent cinquante familles de réfugiés de Beyrouth se cotisèrent pour collecter 70 000 francs français et entreprendre la construction d’un nouveau quartier. La somme fut déposée en banque au nom du député Vahram Leylékian et du délégué de l’Union, le Dr H.

Topdjian. Face à ce geste de bonne volonté des réfugiés, les autorités libanaises acceptèrent de prolonger le délai accordé pour détruire les baraques.

Ces dernières évacuations des camps de Beyrouth concernaient notamment les Arméniens originaires de Yozgat, de Tomarza et des villages de l’Amanus, qui formèrent trois comités regroupant chacun des représentants de ces trois régions, chargés de superviser les travaux de construction des nouveaux quartiers prévus à Bourj Hamoud et dans ses environs. Ainsi, les villageois de l’Amanus, conseillés et aidés par des responsables de l’Union, ...

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La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union

Les réfugiés arméniens au port d’Alexandrette attendent l’embarquement vers la Syrie et le Liban, en 1939 (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).