Ce projet ne vit, bien sûr, jamais le jour, car la grande majorité des Arméniens du sandjak d’Alexandrette, environ 15 000 personnes, quitta la région en juillet 1939, juste avant sa rétrocession définitive à la Turquie. De nouveaux centres d’accueil furent alors établis à l’initiative du Haut-commissariat français, au Liban. Ainsi, en septembre 1939, deux cents familles, en grande majorité originaires d’Alexandrette, Beylan, Sooug Sou, Nerguizli et Attik, furent installées dans le domaine de Ras el-Aïn, près de Tyr ; mille deux cents familles furent installées à Aïnjar ; deux cent vingt à Amouk, au nord de Hamidié, sur la route entre Tripoli et Latakié107.
L’Union mobilisa aussitôt toute son organisation pour secourir les milliers de réfugiés du sandjak arrivés en Syrie et au Liban. Le Conseil central envoya une aide urgente de 1 300 £ et lança en même temps une souscription mondiale au profit des réfugiés. Plusieurs dons furent alors effectués, dont les plus importants étaient ceux d’Arakel Nubar (100 000 FF), Vahram Nubar (50 000 FF), Noyemi Capamadjian (50 000 FF)108. Sur le terrain, l’Union fonda le Comité central de secours pour la Syrie et le Liban, qui fonctionna sous la supervision du catholicossat de Cilicie et qui s’occupa, ... En lire plus
La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union
Le plan de Nubaravan, à Ras el-Aïn, dans le sud du Liban (coll. Raffi Atamian, Liban).
Embarquement des Arméniens au port d’Alexandrette, en 1939 (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).
installation des réfugiés d’Alexandrette dans le camp de Beyrouth (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).