outefois, le succès du projet exigeait des sommes bien plus importantes. En 1931, on estimait qu’il fallait investir six millions de francs français pour établir, dans les deux années suivantes, environ trois mille réfugiés dans des quartiers en dur, en Syrie et au Liban. Or l’Office Nansen ne détenait que la moitié de cette somme, octroyée par le gouvernement français. La SDN comptait sur un prêt de l’Union d’une valeur de 10 000 £, garanti et remboursable dans un délai de six ans pour compléter le montage financier. Enthousiasmé par le projet, Gulbenkian donna l’exemple devant les autres membres du conseil central de l’Union en offrant personnellement la somme de 3 250 £, tout en souhaitant que ses collègues et les amis de l’organisation complètent les 6 750 £ restantes 85. Au cours des jours suivants, à l’appel du Conseil central, plusieurs membres de l’Union apportèrent leur contribution : les frères Karageuzian 1 370 £, Dikran Taylor 685 £, Vahram Nubar 438 £, Noyemi Capamadjian 400 £, Arakel Nubar 400 £, Tavit Meserian 269 £ 86.
Il faut rappeler ici que ces souscriptions ont été versées en pleine crise économique, qui affecta le monde entier au début des années 1930, alors que de nombreux donateurs habituels de l’Union résidant aux États-Unis n’étaient pas en mesure de répondre aux sollicitations du centre parisien. Ce qui explique que le Conseil central a eu les pires difficultés pour atteindre la somme de 10 000 £, promise aux représentants de la SDN. ... En lire plus
La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union
Comité de l’Union à Beyrouth, 1931. Assis de gauche à droite : Dr Hagop Topdjian ; Mihran Damadian ; pasteur Yenovk Geokgeozian ; Dr Baghdassar Melkonian. Debout de gauche à droite : Garabed Katsakhian ; Hmayag Kranian, Boghos Toursarkissian (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).