La phase ultime du projet d’établissement des réfugiés arméniens : l’apport de Calouste Gulbenkian, président de l’Union, et la construction de Parechèn et de Gullabachèn
Avec la mort de Boghos Nubar, survenue le 25 juin 1930, l’Union a perdu son fondateur, qui a marqué l’histoire de l’Organisation, par sa forte personnalité, ses compétences financières et son expérience internationale. Durant les mois suivants, Gabriel Noradounghian, puis Dikran Khan Kélékian occupèrent temporairement le poste de président, sans pour autant envisager l’un comme l’autre de rester longtemps à la tête de l’Union. Après la disparition de Boghos Nubar, l’Union était en fait à la recherche d’un digne successeur, qui ne fut pressenti qu’en octobre 1930. Le choix de Calouste Gulbenkian qui, comme le constatait le Conseil central, possédait les qualités requises : « […] Pour succéder dignement à son illustre Président-Fondateur et pour conduire l’Union vers des destinées plus heureuses, nul n’est plus qualifié que Calouste Gulbenkian qui, par sa haute intelligence, sa forte personnalité et sa féconde activité, jouit d’un prestige universel » 75. L’acceptation par C. Gulbenkian du poste de président doit beaucoup à l’action continuelle d’Aghaton bey, l’âme de l’Union depuis sa fondation, et au savoir-faire de Léon Guérdan76, qui sut convaincre ce magnat du pétrole et ses proches collaborateurs de la nécessité qu’il y avait à s’engager dans cette mission77. Après avoir un peu hésité, Calouste prit finalement la tête de l’organisation le 29 octobre, ... En lire plus
La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union
Alep, quartier Meydan, devant l’église Saint Grégoire et l’école Sahaguian, en 1936. De droite à gauche : Armen Mazloumian, président du comité de l’Union d’Alep ; Djanig Tchaker, vice-président de l’Union d’Egypte ; le secrétaire de l’Union d’Alep ; Mihran Maguarian, maire de Meydan (coll. Archives Bibl. Nubar/ Paris).