Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 153

Les nouveaux réfugiés arméniens à Alep et dans la Haute-Djazira

Le nouveau flux d’Arméniens en provenance des territoires turcs voisins allait toutefois faire renaître des problèmes qui étaient en voie de règlement et remplir de nouveau les camps de réfugiés. En effet, tout au long de 1929 et au début de 1930, plusieurs milliers de villageois arméniens furent déportés par les autorités kémalistes des régions rurales de Diarbekir, Mardin, Bitlis, Malatia et Harpout, et en quelque sorte poussés vers la sortie, c’est-à-dire en territoires syriens. Les déportés arméniens empruntèrent deux axes principaux dans leur exode vers la Syrie : à pied, puis la voie ferrée conduisant à Alep, pour les réfugiés habitant dans les régions situées un peu à l’est de la zone frontière avec la Syrie, comme Harpout ou Palou ; une marche forcée vers la Haute-Djazira syrienne, pour les personnes originaires des villages de la région de Diarbekir et des régions situées encore plus à l’est70. Quelques milliers de réfugiés vinrent ainsi s’ajouter aux résidents encore établis dans les camps d’Alep, pour lesquels le programme de relogement était en cours. Les nouveaux réfugiés s’établirent notamment à Nor Kugh, Zeytoun khan et Kastel Haram71. Quant aux réfugiés ayant emprunté la voie de déportation aboutissant au nord-est de la Syrie, ils furent établis dans les nouveaux centres urbains de la Haute-Djazira, à Kamichli, Hassaké, Amouda, Karamanié, Derik, Derbessié et dans les villages environnants, où ils cohabitaient avec d’autres groupes de populations comme les Syriaques, les Chaldéens, les Kurdes et les Juifs, ...

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La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union

Comité d’Alep de l’Union. Assis de gauche à droite : Yervant Zorian ; Armen Mazloumian (président) ; M. Puzantian. Debout de gauche à droite : Hrant Sulahian ; Dr K. Arslanian (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).

Une rue de Kamichli dans les années 1920 (CADN, Nantes).