Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 150

La première initiative dans ce domaine est à mettre au compte de l’Union compatriotique de Marach, qui acheta en 1929 un terrain d’une superficie d’environ 100 000 m2 et se lança, dès 1930, dans la construction d’un quartier baptisé « Nor Marach » (Nouveau Marach), à Bourj Hammoud44. Durant les années suivantes, quelques milliers d’Arméniens habitant initialement dans le Grand Camp de Beyrouth et originaires notamment de Marach, Zeytoun et Findikdjak s’établirent dans ce nouveau quartier45. Il va de soi que l’esprit bâtisseur de ces groupes de réfugiés et leur volonté de quitter les camps furent des facteurs déterminants dans la réalisation de ce projet. Dans un élan de solidarité et d’entraide, ces réfugiés sont parvenus à réunir la somme de 800 000 francs pour l’achat du terrain de Nor Marach. Cette action obtint aussitôt le soutien de l’Office Nansen et de G. Burnier, qui fit à cet effet une avance de 400 000 francs, versés sur le fonds destiné aux achats de terrain et à la construction des maisons, cette somme devant être remboursée par les résidents du nouveau quartier au cours des trois années suivantes46. En 1935, environ huit cents maisons étaient déjà construites à Nor Marach, où le nombre d’habitants avait atteint quatre mille âmes, dont deux tiers étaient propriétaires d’un logement. L’Office Nansen avait fourni le ciment et le fer nécessaires à la construction de six cents maisons47. ... En lire plus

La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union

Vue aérienne des camps de Beyrouth. Au sud-ouest on voit un vaste champ qui correspond à l’emplacement du Grand Camp détruit par l’incendie de 1933. Au nord, sur une ligne horizontale, on voit les trois camps de Yozgat, Karantina-Amanos et Maslakh (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).