Les nouveaux quartiers arméniens d’Alep
À Alep, les camps de réfugiés arméniens disparaissaient eux aussi progressivement. Ils étaient, en grande majorité, situés au nord d’Alep, notamment dans les quartiers de Suleymanié, Hamidié et Ram où, en 1925, environ treize mille personnes, originaires de Marach, Kilis et Ourfa, étaient installées dans des baraques. En outre, environ neuf cents Arméniens, originaires des villages de Harpout et de Palou, vivaient dans le camp de Gök Meydan, tandis que cinq cents autres, en provenance de Zeytoun, étaient établis dans le camp d’Essad pacha. Quant aux mille sept cents Arméniens originaires d’Aïntab, Gürün et Harpout, ils étaient abrités dans quatre petits camps, à Alep. Enfin, les Syriaques originaires d’Ourfa, tous arménophones, étaient installés dans des camps situés au nord-ouest de la ville, près de la gare de Bagdad56. Le regroupement par lieu d’origine y prévalait également. Entre 1925 et 1930, sur la décision des autorités mandataires, certains de ces camps furent détruits et les réfugiés n’étaient alors plus concentrés que dans les camps du nord de la ville, à Suleymanié, Hamidié et Ram.
En dehors de ces camps, mille sept cents réfugiés arméniens étaient installés, aux frais des organisations arméniennes, dans plusieurs khans d’Alep. ...
La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union
Vue aérienne des nouveaux quartiers urbains construits à Meydan el-Kebir, Alep (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).