Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 149

Les nouveaux quartiers arméniens de Beyrouth

À Beyrouth, à partir de 1930, les efforts de l’Office Nansen se concentrent notamment sur les terrains situés sur la rive droite du Nahr Beyrouth, dans un lieu appelé Bourj Hammoud, presque inhabité, couvert d’arbres fruitiers, d’arbustes et de marais. Burnier, l’un des principaux instigateurs de ce vaste projet et l’homme de confiance du Haut-commissaire français, ne dissimule guère, au cours de ses entretiens avec des responsables arméniens, les objectifs politiques poursuivis à travers ce plan. Le délégué de la SDN envisage d’y construire une ville arménienne de dix-huit à vingt mille âmes, dont trois mille Non-Arméniens, ayant sa propre municipalité, nécessairement constituée d’Arméniens39. Le projet de Bourj Hammoud avait un double avantage pour le Haut-commissariat : il lui permettait de se débarrasser définitivement des camps de réfugiés de Beyrouth, et de créer tout près de la capitale libanaise une nouvelle circonscription électorale qui serait acquise à sa cause. ...

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La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union

Une vue du camp de réfugiés de Beyrouth, dans les années 1920, avant le transfert de ses habitants vers les nouveaux quartiers urbains (coll. Michel Paboudjian).

Les premières maisons en cours de construction dans le quartier de Nor Marach, à Bourj Hammoud, Liban (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).

À gauche, la construction de l’église à Nor Marach. En arrière plan, on voit l’école maternelle du quartier. À droite, l’église après sa construction (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).

À gauche, la construction de l’église à Nor Marach. (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).