Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 148

Les principaux axes de la stratégie du Haut-commissariat français concernant le plan d’établissement des Arméniens en Syrie et au Liban

Avant d’aborder l’examen des circonstances qui amenèrent l’Union à réorienter sa stratégie humanitaire vers le programme d’établissement des réfugiés arméniens en Syrie et au Liban, il est indispensable de rappeler brièvement dans quelle situation ceux-ci se trouvaient à la fin de 1929 et quelle était alors la position du Haut-commissariat français.

En 1930, la pénurie de fonds n’empêcha pas l’Office Nansen d’envisager de nouveaux plans de construction au profit des réfugiés arméniens. La création de colonies agricoles, menée au cours des années précédentes dans le sandjak d’Alexandrette, s’étant révélée une entreprise coûteuse et fragile, le Haut-commissariat et l’Office Nansen décidèrent de concentrer leurs moyens sur les constructions urbaines, notamment à Beyrouth et Alep. L’arrivée, à la fin de 1929, dans le nord-est de la Syrie, d’une nouvelle vague de réfugiés bouleversa toutefois la stratégie adoptée par le Haut-commissariat français. Suite à cet afflux de personnes expulsées par les Kémalistes et aux tensions régnant sur la frontière avec la Turquie, les autorités mandataires envisagèrent, en effet, de coloniser la région de la Haute-Djazira syrienne (nord-est de la Syrie) en y établissant ces populations chrétiennes, aptes aux travaux agricoles et capables de mettre en valeur les terres fertiles de cette région. ...

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La construction des quartiers arméniens au Liban et en Syrie : participation de l’Union

Vue de Bourj Hammoud, au Liban, en 1932 (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).

Bourj Hammoud vers 1920, avant la construction des quartiers urbains (coll. Michel Paboudjian).