Dès l’annonce de l’incendie de Smyrne et de l’exode des Arméniens de la région vers la Grèce, l’Union décida d’ouvrir une souscription générale à laquelle participèrent toutes les branches de l’organisation9. Une commission chargée de la répartition des fonds fut alors formée à Paris, avec Yervant Aghaton, Dikran Gamsaragan et Léon Gumuchguerdan10. Des dons importants furent envoyés des États-Unis, de Belgique, d’Éthiopie et de Suisse, pour être ensuite transférées en Grèce, mais aussi à Marseille, à Tunis et au Patriarcat arménien de Constantinople. En mars 1923, l’Union avait déjà mis à disposition environ 114 000 francs pour ces sinistrés arméniens11. Elle ne tarda pas non plus à s’engager dans des opérations de secours sur le terrain. Dès la fin décembre 1922, elle délégua à Athènes Mikayel Nathanian, avec mission de coordonner l’assistance aux réfugiés arméniens12. Sous la supervision de ce Nathanian, qui resta sur place jusqu’en juillet 1923, l’Union créa immédiatement, à Pangrati-Athènes et à Lipasma-Pirée, deux refuges-dispensaires respectivement confiés aux Dr Aram Aslanian et V. Mardikian. Ces deux établissements furent une bénédiction pour les milliers d’Arméniens vivant dans ces deux camps. Jusqu’en 1932, date de fermeture de ces dispensaires, des dizaines de milliers de réfugiés y bénéficièrent de soins médicaux, ...
La Grèce : terre d’accueil pour des dizaines de milliers Arméniens