Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 140

La vie dans les camps de réfugiés et les premiers secours de l’Union

Athènes et ses environs (Phix, Kokinia, Pirée, Phalère, Lavrion, Lipasma-Pirée, Pangrati) avaient la plus grande concentration de réfugiés arméniens. Comme les réfugiés grecs, une grande partie des Arméniens, une fois arrivé dans cette ville, fut installée dans des logements mis à leur disposition par les autorités d’Athènes. En revanche, à Phix — également appelé Dergouti —, ce sont les réfugiés arméniens qui bâtirent leurs propres maisons sur des terrains octroyés par le gouvernement : environ quatre mille personnes furent ainsi logées dans des habitations de fortune construites en bois. Mais en 1923, il y avait encore des milliers de réfugiés qui vivaient sous des tentes à Phix (environ 1 000), à Pangrati (1 200), à Lipasma (2 000) et à Kokinia (800). Outre Pangrati et Lipasma, où réfugiés Grecs et Arméniens cohabitaient, les autres camps cités ci-dessus avaient une population arménienne assez homogène7. Il faut en outre souligner que cette masse de réfugiés était essentiellement constituée de femmes, de vieillards et d’enfants, les hommes ayant été systématiquement tués par les kémalistes, s’ils étaient identifiés comme Arménien.

Contrairement aux réfugiés arméniens établis dans les villes et les bourgs situés en Grèce centrale et sur les îles, ceux qui étaient installés dans le nord du pays vivaient plutôt dans des zones rurales : environ mille sept cents en Thrace occidentale et mille cinq cents en Macédoine. ...

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La Grèce : terre d’accueil pour des dizaines de milliers Arméniens

Les élèves et le corps enseignant de l’école Tebrotzasser, en août 1923 (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).