Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 130

La démission de Calouste Gulbenkian et l’exclusion de l’Union en Arménie soviétique : les grands bouleversements

Avec l’arrivée à la présidence de l’Union de Calouste Gulbenkian, en 1930, on observe un net infléchissement dans la position de l’Union vis-à-vis de l’Arménie. On note que le nouveau président, tout en continuant la coopération avec Erevan sur les projets en cours, envisage de concentrer la part la plus importante des moyens financiers de l’Union pour l’édification de quartiers arméniens en Syrie, au Liban et en Grèce. C. Gulbenkian voulait manifestement faire de l’amélioration de la situation des réfugiés arméniens du Proche-Orient et de leur installation définitive dans ces pays d’accueil, une tâche prioritaire de l’Union. Un épisode anodin illustre l’évolution des positions du Conseil central parisien. En décembre 1930, outre les dons effectués par les enfants de Boghos Nubar pour la construction de « La Maison du Parekordzagan », à Erevan, le fils aîné du président défunt, Zareh, avait octroyé un prêt de 3 000 £ pour compléter le financement du projet. Durant une séance du Conseil central, Gulbenkian fit remarquer à Zareh que le système soviétique ne permettait pas de garantir le remboursement d’un prêt et lui proposa d’utiliser cette somme à la construction en Syrie d’habitations dont les propriétaires seraient tenus de rembourser le prêt dans un délai déterminé105.

Un autre épisode, relaté par Vahan Malézian, délégué administratif de l’Union, est révélateur de l’opinion de Calouste Gulbenkian sur les cadres soviétiques. ...

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L’Union et l’Arménie soviétique : coopérer avec le régime soviétique pour la reconstruction de l’Arménie, une tâche difficile

Aghassi Khandjian, à droite, secrétaire général du parti communiste d’Arménie soviétique ; A. Kouloyan, à gauche, président du conseil des commissaires (« URSS en construction, l’Arménie soviétique », n° 2, février 1936).

Le garage de Nubarachèn. Très probablement, les trois Ford cabriolets envoyés par l’Union sur la commande des responsables d’Erevan n’y sont jamais apparus (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).