Situation des chrétiens d'Orient
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pour discuter avec Israël et les Occidentaux… bref pour créer enfin la société islamique idéale selon la volonté de Dieu en imposant le Coran et la sharia comme Loi et Droit. Les dernières élections tunisiennes ou égyptiennes, les déclarations libyennes ou marocaines, l’instabilité syrienne, les frémissements jordaniens… sont là pour démontrer que l’Islam sera à l’avenir la source du Droit et des décisions politiques et que le retour à la ‘pureté originelle’ est en marche. Mohamed est « le bel exemple » à suivre et la société islamique du 7ème siècle est la référence principale. Il est vrai qu’on verra à l’usage si ces conceptions si généreuses et presque simplistes auront leur efficacité ou devront souffrir de quelques accommodements !
Nouvelle dhimmitude des chrétiens orientaux ?
Les conséquences sur les Chrétiens d’Orient ne se sont pas fait attendre. Déjà longtemps considérés comme des ‘réfractaires à la vérité’ sinon comme les supports des Occidentaux dont ils partagent la religion, ils ont repris le chemin de la dhimmitude. Le statut de Dhimmi est celui des disciples des religions dites du Livre (Juifs et chrétiens) en terre d’Islam. Soumis à des taxes pour être ‘protégés’ ou pour pouvoir pratiquer leur culte, les Dhimmi sont toujours des citoyens de seconde zone qui n’accèdent à aucune position sociale convenable et qui n’ont aucun pouvoir politique. Si certains chrétiens ont bien vécu à l’ombre des sultans ou deys quelconques, c’est pour leurs seules compétences personnelles et leurs services efficaces. Ce statut de dhimmitude, bien qu’aboli par les sociétés modernes, n’en n’a pas moins survécu dans les esprits et dans la pratique. Il revient maintenant en force et prendra certainement une vigueur nouvelle dans les sociétés issues du ‘printemps arabe’. Ce qui se pratiquait tacitement apparaîtra bientôt au grand jour.
Situation actuelle inquiétante.
L’interminable conflit israélo-palestinien, l’invasion de l’Irak et la lutte anti-terroriste en Afghanistan, les ambiguïtés pakistanaises et saoudiennes, la paranoïa iranienne, l’intervention en Libye, les changements au Maghreb, les tensions en Jordanie et dans