RUE DES BEAUX ARTS 71 n°71 | Page 61

Richard Ellmann dit que Wilde ne le vit pas et qu’il n’en tint évidemment pas rigueur à Tree, avec lequel il devait beaucoup collaborer. Ellmann mentionne aussi un sketch intitulé The Grasshopper, mettant en scène une danse entre trois hommes, ‘réputés être Wilde, Whistler et Frank Miles’, en 1877  ; cela semble inspiré de la danse sauvage de personnages représentant trois Ministres du Gouvernement, Lowe, Ayrton et Gladstone lui-même, dans Happy Land (1873). The Grasshopper, monté à The Gaiety, était l’adaptation par John Hollingshead de La Cigale de Meilhac et Halevy. Que le personnage de ‘Pygmalion Flippit’ ait été basé sur Whistler (et sur Degas dans La Cigale) a été accepté par Whistler lui-même, mais Wilde en 1877 était seulement dans sa deuxième année oxfordienne. Il y eut aussi une pièce appelée The Charlatan, dans lequel Wilde était lié au médium D.D. Home. En mai 1892, The Poet and the Puppets de Charles Brookfield & Jimmy Glover fut produite à la Comedy Theatre et tint l’affiche jusqu’à la fin juillet. À l’origine, le projet était soutenu par un prêteur appelé Harris (connu comme ‘Misterarris’); quand il déclara forfait, Charles Hawtrey, qui avait gagné de l’argent en pariant aux courses, finança la pièce avec ses gains. Dans ses mémoires, éditées par Somerset Maugham et publiées en 1924 sous le titre  The Truth at Last (La vérité, enfin), Hawtrey, qui était apparu dans The Colonel, écrivit : «  J’ai eu l’idée de faire un sketch (ce qu’on appellerait aujourd’hui une revue, mais à l’époque, on disair sketch ou burlesque) sur Lady Windermere’s Fan. Brookfield était un de mes très grands amis, et c’est lui qui me l’avait d’abord suggéré […] Il contenait, bien sûr, comme il se doit pour un burlesque, quelques bonnes chansons, et c’était un travail des plus brillants. Je pense que c’était probablement la meilleure chose que Charles Brookfield aît jamais 61