CULTURE
LILLIAN MICHIKO BLAKEY
Lillian Michiko Blakey est sansei , ce qui signifie qu ’ elle est une Canadienne de la troisième génération . Elle est née pendant la guerre sur une ferme de betteraves sucrières en Alberta . Par le biais de ses peintures et de ses créations de médias mixtes , elle explore son expérience personnelle en tant que Canadienne d ’ origine japonaise ainsi que l ’ expérience de ses parents . La guerre a servi de toile de fond parsemée de difficultés pour Lillian et sa famille ; et son parcours a été brutal alors qu ’ elle avait de la difficulté à accepter son identité japonaise .
Dans son tableau évocateur , On Being Michiko , elle peint une version d ’ elle-même , soit une jeune femme asiatique jetant un coup d ’ œil de derrière un éventail décoré de l ’ image de Marilyn Monroe . L ’ image se veut un appel ( à la société ? À elle-même ?) pour avoir le droit d ’ être une femme asiatique et Michiko ( son nom japonais ) sans que l ’ on s ’ attende à ce qu ’ elle réponde à un standard impossible .
« J ’ ai grandi en rejetant mes racines culturelles , ma langue maternelle et mes compatriotes », explique-t-elle . « Ce n ’ est que récemment que j ’ ai essayé de réconcilier mon dilemme en représentant l ’ histoire de ma famille dans mes œuvres d ’ art . Je le dois à mes parents et à mes grands-parents qui ont terriblement souffert pour avoir voulu une vie meilleure au Canada . »
On retrouve les œuvres de Lillian au Nikkei National Museum ainsi que dans d ’ autres collections publiques et privées . Elle est également une ancienne présidente de la Ontario Society of Artists .
SOMEWHERE IN BETWEEN PAR MIYA TURNBULL
18 revue six étoiles
BEING MICHIKO PAR LILLIAN BLAKEY
YVONNE WAKABAYASHI
Basée sur la côte ouest , Yvonne Wakabayashi utilise les techniques traditionnelles japonaises de shibori , une façon d ’ enrouler et de teindre la soie permettant de créer des textures et des motifs très élaborés dans le tissu . Ce chinage par teinture donne des formes sculpturales délicates et naturelles . Par leur nature conceptuelle , ses œuvres sont aussi directement reliées à son identité canadienne d ’ origine japonaise et aux expériences de ses parents avec l ’ internement .
« En faisant partie d ’ une merveilleuse communauté liée au textile , je me sens bien incluse , mais je préfère qu ’ on se souvienne de moi comme d ’ une enseignante », expliquet-elle . « Mon énergie et ma passion ont toujours été pour l ’ éducation . Pour moi , faire de l ’ art a simplement été le résultat d ’ essayer d ’ être cela . »
La soie qu ’ elle utilise pour certaines de ses œuvres provient d ’ une usine à soie familiale de la préfecture de Gunma , au Japon . Ses œuvres évoquent des créatures sous-marines délicates qui « impriment leur mémoire sur le matériel tandis que la surface du tissu se souvient de la teinture ; [ de cette façon ] j ’ enregistre les valeurs et l ’ image que j ’ ai de moi-même et qui m ’ ont été attribuées . »