Revista simpozionului Eficiență și calitate în educație - 19 mai 2017 Eficiență și calitate în educație | Page 94

tout moment et revoir un passage autant de fois qu’il le souhaite pour être certain de l’avoir bien compris. Il peut aussi en profiter pour noter des questions qu’il posera ensuite au professeur en classe. A l’inverse, dans le modèle classique, peu d’élèves osent interrompre un cours et avouer qu’ils n’ont pas compris quelque chose, ils passent alors le reste de l’heure perdus car il leur manque un élément, et quand vient la fin du cours, le professeur n’a bien souvent plus de temps pour répondre aux questions. Beaucoup plus de temps pour les interactions parmi les élèves et avec le professeur. Un enseignement personnalisé pour chaque élève. Une ambiance plus relaxée. Un esprit de coopération et d’entraide. Les élèves apprennent les uns des autres, ce qui bénéficie aux élèves quel que soit leur niveau. Les élèves les plus en difficulté bénéficient du soutien et des explications de leurs pairs, tandis que les élèves les plus à l’aise, en expliquant à leurs pairs, approfondissent leur compréhension et renforcent leur apprentissage. Une meilleure responsabilisation des élèves, qui peuvent être actifs et s’approprier leur apprentissage. L’opportunité de faire des activités de recherche et des travaux de groupe qui vont développer des compétences et des qualités souvent ignorées à l’école : réflexion, esprit critique, communication, créativité, curiosité, confiance en soi, initiative, organisation, partage, relations humaines, etc. Les cours mis à disposition des élèves peuvent provenir de sources diverses, compris du professeur lui-même s’il souhaite créer son propre contenu. Il peut s’agir d’une séquence filmée de l’enseignant au tableau, ou d’une vidéo, des planches de cours (papier ou PowerPoint) avec le commentaire de l’enseignant, de documents à lire, d’un site Internet à consulter ou d’un extrait de documentaire sur le sujet. Les approches sont multiples, et dépendent du but recherché. Les enregistrements et les documents doivent être disponibles à tout moment et faciles à trouver. Il n’existe pas un modèle unique de classe inversée. La souplesse du concept permet à chaque enseignant de se l’approprier pour l’adapter au mieux à ses besoins. Il est d’ailleurs à noter que la flexibilité du modèle permet de ne l’utiliser que pour certaines notions, dans certaines classes. Bien sur, avant se lancer dans l’aventure, il faut se préparer : réfléchir à la pédagogie qu’on souhaite poursuivre ainsi qu’à sa mise en place, se procurer ou concevoir des cours, penser à un système de notation. Tout cela demande un investissement en temps et en énergie. Comme les technologies sont devenues omniprésentes nous pouvons être pragmatiques: au lieu de les interdire en classe, nous pouvons les utiliser et rendre à nos élèves l’envie d’apprendre davantage et les motiver plus. Il faut varier nos approches afin de répondre à l’ensemble des besoins de nos élèves. Exemple de classe inversée « Les pronoms démonstratifs » A la maison Avant le cours, les élèves regardent un vidéo (https://vimeo.com/123716519) qui débroussaille le terrain et les sensibilise à la notion. Pour s’assurer que les élèves regardent les ressources en dehors de la classe on leur demander de prendre des notes quand ils travaillent chez eux et de les montrer une fois en classe. On peut leur faire comprendre que s’ils viennent non prépares, ils perdront du temps en classe à étudier les ressources qu’ils auraient déjà du parcourir, et ne pourront du coup pas profiter de l’aide du professeur. Ils risquent donc de prendre du retard et d’avoir de mauvaises notes. En classe Les élèves reconstituent le cours de manière collective: 4 ou 5 passent au tableau les uns après les autres, selon les besoins, et expliquent aux autres ce qu'ils ont retenu de la vidéo. 94