ReMed 2019 Urgences ReMed Magazine Numéro 7-8 (6) | Page 9

* Accident Vasculaire Cérébrale : Maladies métaboliques, hypertension artérielle méconnue, mal suivie. Il faut savoir aussi que la prise en charge est bien codifiée et que le pronostic est variable. Moi je pense à Allaoua *rires* qui a fait un AVC et qui a reprit la scène juste après. Je pense aussi au président qui est toujours vivant. On peut donc dire que c’est surtout le pronostic fonctionnel qui est engagé. * Infarctus Du Myocarde : La mauvaise hygiène de vie ! Surtout en présence des facteurs de risques cardiovasculaire tels que le tabac, l’obésité, la sédentarité ou encore le stress chronique. La nécessité de la sensibilisation de l’ensemble de la population sur la douleur thoracique, elle doit toujours alarmer l’entourage du malade. *Les Polytraumatismes : L’importance du ramassage du blessé et de sa prise en charge pré-hospitalière au lieu de l’accident par les pompiers et le SAMU. * Intoxication médicamenteuse : C’est ce qu’on reçoit tous les jours. Il faut impérativement demander le nom du médicament consommé. Les neuroleptiques viennent en général en première ligne; les premières heures sont donc capitales. Quelle est selon vous la qualité essentielle que doit avoir tout médecin urgentiste ? Garder son calme en toutes circonstances, c’est primordial. Avoir l’œil *rires*. Lancer la spécialité en Algérie. C’est impératif ! Entièrement d’accord. La formation de « véritables » médecins urgentistes s’impose. Et ceci dans toute l’Algérie et non pas seulement Alger. Durant toutes ces années où vous avez exercé le métier d’urgentiste, vous avez sans doute sauvé la vie de beaucoup de patients. Actuellement il nous reste un patient à prendre en charge d’extrême urgence, c’est bien « la médecine en Algérie ! » Qu’en pensez- vous ? *rires* Il faut tout de même rester optimiste. Sachez qu’on est quand même sur la bonne voie, notamment avec le lancement de divers projets tel que la mise en œuvre des unités de soins de proximité, la formation de médecins de famille et l’hospitalisation à domicile. Il faut aussi penser à sensibiliser la population sur les gestes de premiers secours qui sont simples et qui peuvent réellement sauver des vies. A l’étranger par exemple, les programmes de sensibilisation ont approchés les jeunes enfants au sein des crèches. Merci énormément Dr. Messaouer et Dr. Bouchenne de nous avoir accordé un peu de votre temps si précieux et pour nous avoir tant éclairé sur ce vaste domaine que sont les urgences médicales. Un dernier mot pour conclure ? Un point essentiel sur lequel j’aimerais mettre l’accent: décentraliser la médecine des grandes wilayas. L’urgence n’est pas une question de moyen, c’est une question de civisme chez les accompagnateurs des malades et d’humanisme dans les structures d’accueil des urgences. Avec une fréquentation qui augmente et des effectifs qui stagnent, les services d’urgence se dirigent dangereusement vers l’impasse. Que recommandez- vous pour améliorer la situation ? ReMed Magazine - Numéro 7/8 9