* Accident Vasculaire Cérébrale :
Maladies
métaboliques,
hypertension
artérielle méconnue, mal suivie. Il faut savoir aussi que
la prise en charge est bien codifiée et que le pronostic
est variable.
Moi je pense à Allaoua *rires* qui a fait un AVC et qui a
reprit la scène juste après. Je pense aussi au président
qui est toujours vivant. On peut donc dire que c’est
surtout le pronostic fonctionnel qui est engagé.
* Infarctus Du Myocarde :
La mauvaise hygiène de vie ! Surtout en
présence des facteurs de risques cardiovasculaire
tels que le tabac, l’obésité, la sédentarité ou encore le
stress chronique.
La nécessité de la sensibilisation de l’ensemble de la
population sur la douleur thoracique, elle doit toujours
alarmer l’entourage du malade.
*Les Polytraumatismes :
L’importance du ramassage du blessé et de sa
prise en charge pré-hospitalière au lieu de l’accident
par les pompiers et le SAMU.
* Intoxication médicamenteuse :
C’est ce qu’on reçoit tous les jours. Il faut
impérativement demander le nom du médicament
consommé. Les neuroleptiques viennent en général
en première ligne; les premières heures sont donc
capitales.
Quelle est selon vous la qualité essentielle que doit
avoir tout médecin urgentiste ?
Garder son calme en toutes circonstances, c’est
primordial.
Avoir l’œil *rires*.
Lancer la spécialité en Algérie. C’est impératif !
Entièrement d’accord. La formation de « véritables
» médecins urgentistes s’impose. Et ceci dans toute
l’Algérie et non pas seulement Alger.
Durant toutes ces années où vous avez exercé le
métier d’urgentiste, vous avez sans doute sauvé la vie
de beaucoup de patients. Actuellement il nous reste
un patient à prendre en charge d’extrême urgence,
c’est bien « la médecine en Algérie ! » Qu’en pensez-
vous ?
*rires* Il faut tout de même rester optimiste.
Sachez qu’on est quand même sur la bonne voie,
notamment avec le lancement de divers projets tel que
la mise en œuvre des unités de soins de proximité, la
formation de médecins de famille et l’hospitalisation
à domicile.
Il faut aussi penser à sensibiliser la population sur
les gestes de premiers secours qui sont simples et
qui peuvent réellement sauver des vies. A l’étranger
par exemple, les programmes de sensibilisation ont
approchés les jeunes enfants au sein des crèches.
Merci énormément Dr. Messaouer et Dr. Bouchenne de
nous avoir accordé un peu de votre temps si précieux
et pour nous avoir tant éclairé sur ce vaste domaine
que sont les urgences médicales. Un dernier mot pour
conclure ?
Un point essentiel sur lequel j’aimerais mettre
l’accent: décentraliser la médecine des grandes
wilayas.
L’urgence n’est pas une question de moyen, c’est une
question de civisme chez les accompagnateurs des
malades et d’humanisme dans les structures d’accueil
des urgences.
Avec une fréquentation qui augmente et des effectifs
qui stagnent, les services d’urgence se dirigent
dangereusement vers l’impasse. Que recommandez-
vous pour améliorer la situation ?
ReMed Magazine - Numéro 7/8
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