dernière, ayant une grande affinité pour la fibrine, est
incorporée avec la fibrine lors de la formation du caillot
sanguin. L’activation de la plasminogène se fait grâce
à l’urokinase et le tPA (tissu plasminogen activator).
de l’rt-PA par le FDA (Agence américaine des produits
alimentaires et médicamenteux) et l’EMEA (agence
européenne des médicaments). C’est un essai
randomisé contre placebo, avec les conditions de
0.9mg/kg de rt-PA par voie IV injecté moins de trois
heures après le début des symptômes de l’infarctus
cérébral.
L’essai a été fait en deux parties : La première partie
(avec 291 patients) destinée à évaluer l’activité du rt-
PA dans les 24 heures. La deuxième partie (avec 333
patients) destinée à évaluer le résultat clinique après
90jours (3mois).
Cette forme active va ensuite agir directement à la
dégradation de la fibrine et du caillot.
Plusieurs protéines entrent également dans l’inhibition
de ce processus, telle : l’Alpha 2-antiplasmine, et
l’inhibiteur de l’activateur du plasminogène le PAI-1
et le PAI-2.
LA FIBRINOLYSE :
La fibrinolyse a une importance capitale dans la
protection de l’organisme contre les risques de
thromboses, et on trouve plusieurs thrombotiques
synthétiques utilisés dans les cas de syndrome
coronarien aigu, l’accident vasculaire cérébral
ischémique, l’embolie pulmonaire...
On peut citer la streptokinase, l’urokinase et le rt-PA
(l’alteplase) qui est le plus utilisé dans le domaine
médical à cause de son rapport bénéfices/risques
élevé. L’alteplase est le thrombolytique utilisé
dans la thrombolyse cérébrale. Il est obtenu par
recombinaison génétique à partir du gène «PLAT»
situé dans chromosome 8 codant le t-PA. Une fois
dans la circulation sanguine, il traverse la barrière
hémato-encéphalique et atteint le parenchyme. Il fait
son action fibrinolytique comme expliqué ci-dessus.
Plusieurs études et essaies cliniques sont arrivés à
prouver l’efficacité de l’alteplase sur la prise en charge
de l’infarctus cérébral aigu, et desquelles on a pu
déterminer la posologie du médicament, les doses
adéquates et surtout le délai d’administration.
Parmi ces essaies on cite :
• L’essai NINDS (National Institute of Neurogical
Disorders and Stroke):
C’est l’étude qui a permis l’approbation de l’utilisation
Les résultats étaient les suivants : Pour la première
partie l’essai ne nous montre pas de différence
significative dans la proportion des malades dont
l’état neurologique s’est amélioré au cours des 24
heures entre les deux groupes (placebo vs rt-PA).
Pour la seconde partie on a remarqué chez les malades
du groupe de rt-PA par rapport au groupe du placebo
une augmentation absolue de 11- 13% des critères
de l’évaluation fixée qui sont : l’échelle de Rankin
pour évaluer le déficit moteur, l’échelle de Glasgow
pour l’état de conscience, l’index de Barthel pour la
performance dans la vie quotidienne et enfin l’échelle
NIHSS.
L’hémorragie cérébrale au cours des 36h était de 6,4%
chez les malades traités par le rt-PA contre 0,6 % chez
les malades du groupe placebo. Mais en dépit de la
gravité de l’hémorragie sous le rt-PA, la mortalité des
malades traités après trois mois était de 17% contre
21% chez le groupe du placebo.
• ECASS III : Il a été réalisé sur 821 personnes, et
il a gardé les mêmes conditions que NINDS, en
prolongeant le temps entre 3h et 4h30. Les résultats
ont approuvé l’hypothèse, et désormais la thrombolyse
se fait jusqu’à 4h30.
• IST-3 : Cet essai fournit des évidences que la
thrombolyse par perfusion intraveineuse d’alteplase
pour le traitement des AVC ischémiques aigus n’a pas
d’effet sur la survie ; mais conduit à des améliorations
fonctionnelles et une qualité de vie significativement
plus élevées chez les survivants, se maintenant sur
une période d’au moins 18 mois. Et a même prouvé
que la thrombolyse IV pourrait être étendue jusqu’à
6h post-AVC dans certains cas.
Malgré l’efficacité qu’a prouvée ce traitement, ses
risques restent toujours nombreux, graves et difficiles
ReMed Magazine - Numéro 7/8
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