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“Bienfaits du sport”
Nacim KERROUCHE
« Toutes les parties du corps (qui ont une fonction) restent saines, bien développées et vieillissent
plus lentement à condition d’être utilisées avec modération et entraînées pour les tâches qui leur
reviennent. Mais si elles ne sont pas utilisées et restent inactives, elles deviennent responsables de
maladies, d’un défaut de croissance et d’un vieillissement rapide ». Hippocrate
Introduction
D
e nos jours nous passons beaucoup trop de temps
« assis », au bureau, au volant de notre voiture ou
devant la télévision. Les gestes de la vie courante se
limitent à appuyer sur un bouton pour avoir accès au
progrès.
On ne le dira jamais assez : « l’activité physique, c’est
bon pour la santé.», alors qu’il reste pour beaucoup,
synonyme de corvée, le sport est un moyen simple de
rester en bonne santé morale et physique.
Bienfaits du sport
Psychologiques
Le névrosisme est décrit comme une tendance générale
à ressentir des émotions désagréables, il influence les
perceptions et les états émotionnels de l’individu. Ain-
si, pratiquer une activité physique est à l’origine d’une
amélioration de la satisfaction corporelle et d’une dim-
inution de la détresse émotionnelle chez une personne
névrotique. Plusieurs auteurs ont également retrouvé
des effets bénéfiques sur le stress et la dépression.
Fonctions cognitives
Les effets aigus de l’exercice physique sur le fonctionne-
ment cognitif se généralisent à plusieurs processus du
cerveau. Effectivement, des bienfaits sont documentés
autant pour des processus cognitifs rudimentaires tell-
es les fonctions sensorimotrices que pour des processus
cognitifs complexes, comme les fonctions exécutives
(résolution de problèmes, prise de décision, inhibition
et mémoire de travail) en passant par la concentration
et la mémoire.
Des effets positifs tant pour la mémoire à court terme
que pour la mémoire à long terme ont été trouvés.
Cependant, la mémoire à long terme semble bénéficier
de l’exercice physique seulement lorsque celui-ci met
en jeu des interactions sociales et cognitives.
Des travaux indiquent que l’exercice physique aigu
améliore à la fois les temps de réaction simple et les
temps de réaction au choix. En revanche, la réduction
des temps de réaction est deux fois plus importante
pour la tâche au choix (prise de décision), cela suggère
des effets plus grands pour les tâches cognitives com-
plexes.
Vieillesse
On commence à approcher une réponse globale qui
serait de solliciter l’organisme avec régularité tout au
long de la vie, de l’ordre de trois séances par semaine
d’une durée de 45 minutes sur un fond aérobie à inten-
sité modérée. Ce programme, s’il était respecté, garanti-
rait la mise des indicateurs de santé « au vert » mais …
seulement d’une manière transitoire. La rémanence des
bienfaits résultant d’une stimulation physique est, en
fait, semblable à l’effet d’un médicament ! Avec l’arrêt
de l’entraînement, la nature revient au galop…
Cardiovasculaires
Chacun ayant fait l'objet d'au moins une publication :
- La pratique régulière d’une activité physique assez
vigoureuse réduit de 19 à 30 % le risque de développer
une hypertension artérielle.
- Effet préventif sur l'infarctus et les hémorragies
cérébrales ainsi que tous les autres types d'AVC.
- Augmentation du volume d'éjection systolique : donc
diminution du travail cardiaque et élévation de la ré-
serve cardiaque à l'effort.
- Frein à la progression, voire régression des lésions
d'athérosclérose.
- Développement de la circulation collatérale coro-
naire, augmentation du diamètre des coronaires et du
rapport capillaires/myofibrille.
- Moindre susceptibilité aux troubles du rythme ven-
triculaire.
- Augmentation de l'activité fibrinolytique et frein à
l'activité plaquettaire.
- Adaptations périphériques tendant toutes à une meil-
leure utilisation de l'oxygène.
Numéro 3
ReMed
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