ReMed 2017 ReMed Magazine N°3 - Lifestyle | Page 19

ReMed Magazine Savoir & Vivre “Bienfaits du sport” Nacim KERROUCHE « Toutes les parties du corps (qui ont une fonction) restent saines, bien développées et vieillissent plus lentement à condition d’être utilisées avec modération et entraînées pour les tâches qui leur reviennent. Mais si elles ne sont pas utilisées et restent inactives, elles deviennent responsables de maladies, d’un défaut de croissance et d’un vieillissement rapide ». Hippocrate Introduction D e nos jours nous passons beaucoup trop de temps « assis », au bureau, au volant de notre voiture ou devant la télévision. Les gestes de la vie courante se limitent à appuyer sur un bouton pour avoir accès au progrès. On ne le dira jamais assez : « l’activité physique, c’est bon pour la santé.», alors qu’il reste pour beaucoup, synonyme de corvée, le sport est un moyen simple de rester en bonne santé morale et physique. Bienfaits du sport Psychologiques Le névrosisme est décrit comme une tendance générale à ressentir des émotions désagréables, il influence les perceptions et les états émotionnels de l’individu. Ain- si, pratiquer une activité physique est à l’origine d’une amélioration de la satisfaction corporelle et d’une dim- inution de la détresse émotionnelle chez une personne névrotique. Plusieurs auteurs ont également retrouvé des effets bénéfiques sur le stress et la dépression. Fonctions cognitives Les effets aigus de l’exercice physique sur le fonctionne- ment cognitif se généralisent à plusieurs processus du cerveau. Effectivement, des bienfaits sont documentés autant pour des processus cognitifs rudimentaires tell- es les fonctions sensorimotrices que pour des processus cognitifs complexes, comme les fonctions exécutives (résolution de problèmes, prise de décision, inhibition et mémoire de travail) en passant par la concentration et la mémoire. Des effets positifs tant pour la mémoire à court terme que pour la mémoire à long terme ont été trouvés. Cependant, la mémoire à long terme semble bénéficier de l’exercice physique seulement lorsque celui-ci met en jeu des interactions sociales et cognitives. Des travaux indiquent que l’exercice physique aigu améliore à la fois les temps de réaction simple et les temps de réaction au choix. En revanche, la réduction des temps de réaction est deux fois plus importante pour la tâche au choix (prise de décision), cela suggère des effets plus grands pour les tâches cognitives com- plexes. Vieillesse On commence à approcher une réponse globale qui serait de solliciter l’organisme avec régularité tout au long de la vie, de l’ordre de trois séances par semaine d’une durée de 45 minutes sur un fond aérobie à inten- sité modérée. Ce programme, s’il était respecté, garanti- rait la mise des indicateurs de santé « au vert » mais … seulement d’une manière transitoire. La rémanence des bienfaits résultant d’une stimulation physique est, en fait, semblable à l’effet d’un médicament ! Avec l’arrêt de l’entraînement, la nature revient au galop… Cardiovasculaires Chacun ayant fait l'objet d'au moins une publication : - La pratique régulière d’une activité physique assez vigoureuse réduit de 19 à 30 % le risque de développer une hypertension artérielle. - Effet préventif sur l'infarctus et les hémorragies cérébrales ainsi que tous les autres types d'AVC. - Augmentation du volume d'éjection systolique : donc diminution du travail cardiaque et élévation de la ré- serve cardiaque à l'effort. - Frein à la progression, voire régression des lésions d'athérosclérose. - Développement de la circulation collatérale coro- naire, augmentation du diamètre des coronaires et du rapport capillaires/myofibrille. - Moindre susceptibilité aux troubles du rythme ven- triculaire. - Augmentation de l'activité fibrinolytique et frein à l'activité plaquettaire. - Adaptations périphériques tendant toutes à une meil- leure utilisation de l'oxygène. Numéro 3 ReMed 19