ReMed 2017 ReMed Magazine N°3 - Lifestyle | Page 20
ReMed Magazine Savoir & Vivre
Action anti facteur de risque de
l’athérosclérose
Obésité : l’activité physique fa-
vorise la perte de masse grasse et
augmente le taux de masse maigre
mais surtout influe sur les teneurs
plasmatiques en cholestérol total,
en lipoprotéines VLDL, LDL, HDL…
De plus, une personne atteinte
d’obésité faisant une activité phy-
sique soutenue, même sans perdre
de poids, aura moins de risque car-
diovasculaire qu’un sujet à poids
normal mais sédentaire.
Diabète : l’activité sportive diminue
de 50 % le nombre de diabètes de
type 2 dans les familles à risque,
ainsi qu’une diminution par deux
des prises de médicaments pour les
diabètes acquis … Mais les bénéfic-
es de l’entraînement physique ne
durent, en général, pas plus de trois
semaines, c’est donc un effort de ch-
aque jour.
La littérature rapporte aussi que les
femmes ayant une activité physique
plutôt intense ont un risque réduit
de 55 % de développer un diabète
gestationnel en comparaison de
celles ayant une activité physique
plus faible.
Pulmonaires
Asthme : l’activité physique diminue
la consommation de médicaments,
l’absentéisme, les visites médi-
cales et les angoisses. Mais cette
activité doit se faire en prenant
quelques précautions : broncho-dil-
atateurs 15 min avant l’activité avec
préférence aux sports de fond.
BPCO : on a noté une améliora-
tion de l’endurance des personnes
atteintes de BPCO suit à un pro-
gramme court à charges alternées.
La détermination préalable de leur
seuil de dyspnée permet la person-
nalisation de la charge d’entraîne-
ment, puis sa progression régulière
et bien supportée, avec au final un
gain minimum de 30 % par rapport
à l’intensité d’endurance initiale.
Chez l’enfant : pour tous les enfants,
l’activité physique est enrichissante,
tant sur le plan physique que psy-
chique, et de plus, elle contribue à
la diminution de la consommation
du tabac et même de la drogue.
S’engager dans la compétition a
une incidence positive sur le dével-
oppement corporel et psychosocial
des enfants et adolescents.
Interdire le sport à un enfant qui
peut le pratiquer est une décision
grave, qui doit être médicalement
justifiée.
Cancérologie : l’activité sportive
permet une diminution du risque
de cancer notamment celui du
côlon et du sein. Le principal frein
à la pratique sportive en cancérol-
ogie est la méconnaissance des
programmes d’activité physique
spécifiques, pourtant spécialement
conçus pour ces sujets atteints.
Autres bienfaits
Alzheimer : l’activité physique en-
tretien les schémas moteurs et les
capacités fonctionnelles, elle par-
ticipe également au maintien de la
confiance, de l’estime de soi et du
moral, avec au total une améliora-
tion de la qualité de vie. On notera
une préférence sur l’activité en
groupe pour conserver une certaine
socialisation.
Ménopause : l’activité physique par-
ticipe à la diminution des risques
cardiovasculaires, du cholestérol,
des tissus adipeux viscéraux ainsi
qu’au maintien de la masse mus-
culaire. Car en effet, la ménopause
entraîne une augmentation de la
masse graisseuse intra-abdominale,
au détriment de la masse muscu-
laire. Le maintien de la densité et
de la structure osseuse, l’influence
sur les symptômes vasomoteurs et
psychologiques sont aussi observés.
En conclusion
Le sport est une médecine plutôt
douce répondant bien à la défini-
tion du dictionnaire : “ qui a pour
objet la conservation et le rétab-
lissement de la santé ”.
La séance de sport du week-end
n’est pas suffisante. L’activité phy-
sique bénéfique est, selon les
recommandations internationales
: « 30 minutes de marche à allure
soutenue (4 à 5 km/h) cinq fois par
semaine voire tous les jours ». Elle
diminuerait en effet par cinq le
risque de mortalité par inactivité,
deuxième cause après le tabac.
Références :
- [1] Le sport pour la santé ; GUY CORDESSE ; Kinesither Rev 2007;(71):4-12.
- [2] Are sports an « alternative » medicine Rev. Mdd. interne, 1987 ; 8 : 343-344.
- [3] Relations entre les émotions négatives, l’estime de soi, l’image du corps et la pratique sportive des étudiants de
première année © 2012 Publié par Elsevier Masson SAS pour l’Association française de thérapie comportementale
et cognitive.
- [4] L’exercice physique aigu et la performance cognitive chez l’enfant et l’adolescent © 2011 Elsevier Masson SAS.
- [5] L’activité physique : un élément clef de la prévention primaire cardiovasculaire ; © 2011 Elsevier Masson SAS.
- [6] Mieux vivre et mieux vieillir grâce à la pratique du sport chez les personnes ayant des déficits intellectuels © 2006
Elsevier Masson SAS.
- [7] Garbouj H, et al. Effet d’un programme de réentraînement court en endurance sur les capacités cardiorespiratoires
chez des patients atteints de BPCO. Sci sports (2015).
- [8] L’enfant, le cœur et le sport © 2015 Publié par Elsevier Masson SAS.
- [9] Besnier A, et al. Influence de l’activité physique et sportive pratiquée avant et pendant la grossesse sur le
développement du diabète gestationnel. Rev sage-femme. 2015 Elsevier Masson SAS.
- [10] Le sport comme soin de support du cancer, Fédération Nationale CAMI Sport & Cancer.
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