Radioprotection No 59-1 | Page 11

F . Couzon et al . : Radioprotection 2024 , 59 ( 1 ), 3 – 12 5
Avec : – NG max : Niveau de gris maximal mesuré sur le profil tracé . – NG min : Niveau de gris minimal mesuré sur le profil tracé . Ainsi , la modulation du contraste en fonction de la fréquence des 21 secteurs a pu être représentée . La valeur du contraste a été normalisée à la fréquence 0 . Finalement , une fonction de transfert de contraste ( FTC ) a été obtenue en traçant la courbe de tendance polynomiale d ’ ordre 5 correspondante . La courbe a ensuite permis de déterminer la FTC 10 %, considérée comme étant la résolution spatiale limite ( Peyret , 1985 ). Pour le bas contraste , 3 régions d ’ intérêt ( ROI ) circulaires ont été tracées : une dans le disque et deux en dehors mais relativement proche du disque ( Fig . 2 ). Pour chaque ROI , ImageJ donne la valeur moyenne des niveaux de gris ( NG ). Après avoir calculé la moyenne du niveau de gris des ROI externes pour chaque disque , le calcul du contraste relatif de chaque disque par rapport au fond qui l ’ entoure a été réalisé . La formule utilisée est la suivante :
NGdudisque Contraste relatif ¼ :
NGexterne 1 þNGexterne 2 2
Fig . 1 . Photographie du montage pour l ’ exposition de l ’ objet test permettant l ’ évaluation de la qualité d ’ image de l ’ ASP couché . Fig . 1 . Photograph of the assembly for the test object exposure allowing the evaluation of the image quality of the supine x-ray of abdomen and pelvis .
dosimétrie , ainsi que pour la qualité d ’ image , la taille du champ au niveau du récepteur d ’ image était un rectangle de 36 43 cm 2 .
La résolution spatiale est étroitement liée à la taille des pixels de détection et se mesure en analysant le nombre de paires de lignes par millimètre distinguables dans une image . La qualité d ’ image sur fantôme a été évaluée de plusieurs manières . Dans un premier temps , une évaluation visuelle a été réalisée . Pour le bas contraste , l ’ analyse a été effectuée en comptabilisant le nombre de disques visibles aux contours nets , le score obtenu est noté sur 18 ( nombre de disques total ). Pour évaluer la résolution spatiale , le dernier secteur pour lequel les lignes restaient différenciables a été déterminé . La résolution spatiale a été notée sur 21 ( nombre de secteurs total ). Ensuite , les deux scores ont été additionnés afin d ’ obtenir une note de qualité image sur 39 . Dans le but d ’ obtenir une analyse objective , indépendante de la vision de l ’ opérateur , une analyse a ensuite été réalisée à l ’ aide du logiciel ImageJ . La résolution spatiale a été évaluée en étudiant les tracés de profils réalisés au centre de chaque groupe de paires de lignes ( Fig . 2 ). Un outil du logiciel permet d ’ obtenir la valeur en niveaux de gris de tous les pixels le long de ces lignes . Grâce à ces valeurs , il a été possible de calculer le contraste pour chaque secteur à l ’ aide de la formule suivante :
Contraste du secteur ¼
NGmax � NGmin NGmax þ NGmin :
Avec : – NG du disque : Niveau de gris moyen de la ROI dans le disque . – NG externe 1 et NG externe 2 : Niveaux de gris moyen des ROI externes du disque .
Cela a permis de tracer la courbe de variation de contraste du premier au dernier disque . Cette courbe est décroissante , à tendance exponentielle . Aucune source bibliographique n ’ a été trouvée pour déterminer la valeur de résolution à bas contraste à partir de laquelle l ’ œil humain n ’ est plus capable de distinguer deux objets . Nous avons donc déterminé cette valeur nous-même . Pour cela , la valeur du contraste obtenu avec ImageJ correspondant au dernier disque visible ( déterminé visuellement dans un premier temps ) a été calculée pour toutes les images : le contraste du dernier disque visible oscillait entre 15 et 20 %. Afin d ’ avoir une valeur plus précise , la courbe exponentielle décroissante de la variation du contraste entre les 18 disques nous a servi de base . Pour 79 % des images , nous retrouvions à un disque près le nombre de disques visibles établi visuellement lorsqu ’ un contraste limite à 20 % était choisi , et seulement 37 % pour un contraste limite à 15 %. Ainsi , la détermination du nombre de disques visibles avec le logiciel ImageJ a été réalisée en trouvant le dernier disque ayant un contraste relatif supérieur à 20 % avec la courbe de tendance exponentielle .
Afin de compléter les résultats de qualité d ’ image sur fantôme , une analyse d ’ images cliniques a été réalisée . Pour cela , nous avons sollicité l ’ aide d ’ une Professeure en radiologie , ainsi que d ’ un interne pour évaluer la qualité de ces images cliniques . Ces images sont des radiographies de patients totalement anonymisées ( nom , prénom , date de naissance , date et lieu d ’ examen ) afin d ’ avoir une évaluation