Pédagogie Urbaine dans les lieux communs MES ENSAB 2018 | Page 48
plus forte. Ou encore, la construction des logements sur les nouvelles rues
n’a pas été aussi productive que l’on aurait souhaité. Néanmoins, il a eu
quelques développements presque non contrôlés comme le lotissement
des Mottais construit à partir 1909, destiné aux membres de la société qui
pouvaient se permettre d’investir dans cette zone.
Sauf quelques opérations comme la construction du Palais du
Commerce ou l’ouverture de la rue Hoche dans le quartier de la Visitation
et le nouveau magasin non loin de la rue de Nemours, cette période
du début du 20ème siècle n’a pas été remarquable du point de vue de
l’aménagement urbain. Néanmoins, l’équipement de la ville n’a pas été
homogène jusqu’au début des Trente Glorieuses : en 1905, 60% des rues
de Rennes n’étaient toujours pas raccordées aux égouts de la ville 24 ; en
1950, dans la boucle de l’Ille, le tiers des maisons n’avait pas encore accès
à l’eau courante. Ainsi, parallèlement à l’expansion des zones militaires, la
ville n’a pas cessé son importante activité agricole.
La reconstruction
Après la libération de Rennes des Allemands le 4 août 1944, assistée
par des bombardements aériens des Alliés, le tiers des fonds de bâtiments
de la ville a été gravement endommagé. En 1946, le conseil municipal a
voté le « projet de reconstruction et d’aménagement de la ville », bien
que la chute d’après-guerre a fait reporter les projets urbains pour les
décennies suivantes alors qu’en 1948, sept cents familles sont logés dans
des baraques 25 , installées et organisées en urgences.
Comme dans le cas d’Erevan et d’autres grandes villes, les années qui
ont suivies la Seconde Guerre Mondiale ont marqué le tissu urbain par
la construction de logements collectifs, de quartiers résidentiels dans la
périphérie immédiate et de vastes zones industrielles. Par conséquent,
dans les Zone à Urbaniser en Priorité (ZUP), plusieurs opérations de
24
DENIS Michel, « la modernisation tranquille » in Gauthier Aubert, Alain Croix, Michel Denis et
al. Histoire de Rennes, Apogée, PUR, Rennes, 2006, p. 181
25
Ibidem p. 258
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