Pédagogie Urbaine dans les lieux communs MES ENSAB 2018 | Page 45
(car il s’agit de la première rue ouverte en ville basse qui suit la tracé
rectiligne de la ville haute). Cependant, il est évident que dès le milieu de
la première moitié du siècle, la ville entre dans une période transformation
et de désenclavement de la ville basse : un processus dont un des acteurs
principaux est le maire de la ville Ange de Léon des Ormeaux.
Durant cette époque d’urbanisation sans plan directif global (où le
principe du développement de la ville était basé sur la réalisation de
tâches concrètes ou bien l’ouverture des axes nord/sud), les travaux
de la canalisation de la Vilaine et de la construction des quais ont été
fi nalement réalisés. Les quais d’une largeur de 10 mètres pour chaque rive
du fleuve dans sa traversé de la ville –qui seront jusqu’en1859 déjà bordés
de plusieurs bâtiments – ont formé un axe Ouest/Est d’une largeur totale
de 25 mètres, en reliant la ville basse et la ville haute par quatre ponts : le
pont de Chaulnes à l’Ouest, le pont en métal de Saint George à l’est, le pont
de Berlin sur le futur axe de l’avenue de la Gare et le pont de Nemours sur
l’axe de la rue de Nemours. A partir de l’année 1848, à l’ouest du pont de la
Mission, les quais de Saint Cyr et de la Prévalaye ont été réalisés à fleur de
la rivière, pour faciliter le déchargement des marchandises dans les ports.
La canalisation de cette partie du fleuve a formé un îlot irrégulier entre la
promenade du Mail et la Vilaine, dont nous étudierons l’évolution plus loin.
L’arrivée du chemin de fer et le choix d’avoir placé la gare sur le terrain
appelé « Lorette » ont amplement changé l’évolution de la basse ville,
alors que le terrain n’était pas considéré comme faisant partie de la ville,
mais plutôt de la campagne. Les travaux de dénivèlement du chemin de
fer ont favorisé le comblement du canal des Murs. Ainsi, l’aménagement
de la ville basse s’est poursuivi selon le principe du quadrillage rectiligne
de la ville haute, bien que les percées vers les quais de la ville haute, ne
correspondaient pas aux ouvertures de la ville basse. Par conséquent, afi n
d’adapter la ville basse à cet quadrillage, il a fallu remodeler les rues en
créant des rues parallèles et perpendiculaires aux quais. Ce processus
a demandé plusieurs années pour être fi nalisé, car non seulement les
travaux ont été compliqués à réaliser mais aussi, les artisans et les petits
45