PixaRom numéro 4 PixaRom numéro 4 Mars 2014 | Page 66

PORTAIL MULTIPLAN Toutes les fonctionnalités présentes dans un jeu sont importantes, de la plus insignifiante à la plus remarquée. Bien entendu, il arrive que, des fois, cela ne se passe pas comment prévu. Mais dans cet article, nous ne parlerons pas ça. Nous allons nous intéresser à l’une des spécificités propres au jeu vidéo la plus importante mais la plus ignorée. Nous allons parler des musiques vidéo-ludiques… Metroid – Brinstar M etroid est une grande série, créée en 1986 par Nintendo, racontant les aventures de Samus Aran, chasseuse de primes, elle ne m’aura jamais déplu, la cause à un gameplay toujours excellent et à une bande-son éclatante… Imaginé et produit par Gunpei Yokoi (le créateur de la Game Boy entre autres…) dans le studio d’Intelligent Systems (Fire Emblem, Kid Icarus, Paper Mario etc.), Metroid se révèlera être l’un des meilleurs jeux de la NES. La musique quant à elle sera composée et jouée par Hirokazu Tanaka (Kid Icarus, Super Mario Land, Mother…) qui nous aidera à parcourir les sombres cavernes de Zebes, une planète sur laquelle on a envoyé Samus pour découvrir la source d’une drôle d’activité. Lorsque nous commençons le jeu, nous avons droit à un thème assez étrange, laissant présager la suite de l’aventure, et à quatre lignes de scénario vous expliquant votre objectif. Ce n’est que lorsque vous allez appuyer sur Start deux fois que vous allez pouvoir prendre le contrôle de la chasseuse de primes et écoutez le thème qui sciera les jambes à de nombreux joueurs : celui de la zone nommée Brinstar… Le thème de Brinstar débute très rapidement, donnant le ton de la musique. Ici, on peut entendre trois instruments : un synthé, une basse et une batterie. Le synthé ne joue que deux notes, assez graves, elles indiquent dès le départ au joueur que le soft ne se laissera pas battre aisément. La basse, quant à elle, joue quatre notes, d’abord graves, puis aigus, jouées assez rapidement avec un temps de pause entre chaque mesure. 66    PixaRom magazine Elle est présente pour préparer le joueur à ce qui va l’attendre : un jeu dans lequel créer une carte est l’action la plus utile. Sa manière d’être jouée, assez psychédélique mais gardant tout de même une certaine logique, nous raconte comment la carte sera composée et les nombreux allers-retours que devra faire le joueur pour avancer dans le soft. C’est quatre mesures plus tard que la musique va prendre une réelle importance. L’arrivée des notes aigues du synthé vont complètement changer la donne. Effectivement, à la sixième seconde, ce «nouvel» instrument va chambouler la fonction des instruments déjà présents.