BOUILLON DE PIXELS
LE
GAMEPLAY
Lord :
S’il y a bien une chose qui fait la
force du RPG occidental, c’est ses
systèmes de jeu. Comme tout le reste,
c’est souvent très libre, afin que le
joueur créé le personnage dont il a
réellement envie.
Du bidouillage de stats en passant par les arbres de talents, sans
oublier la richesse de l’équipement.
Mais plus que cette personnalisation
poussée, c’est surtout l’incroyable
nervosité de ses combats, cette action
trépidante qui ne vous laisse aucun
répit. Sans pour autant sacrifier le côté
stratégique, puisqu’il faut savoir gérer
ses placements, savoir quand claquer
votre mana, ou même savoir comboter.
D’ailleurs, les systèmes de jeu
européens sont très bien adaptés pour
la co-op, renforçant ce côté technique
que n’ont certainement pas les jeux
japonais. Et au pire, si vous préférez
jouer plus calmement, les Tacticals
sont fait pour vous.
Dagan :
LES SCENARII
Lord :
Contrairement à la légende, non, les RPG
occidentaux ne sont pas dénués d’histoire.
Elle n’est juste pas la priorité, n’est qu’un fil
rouge pour les joueurs.
Afin de ne jamais rogner sur cette liberté
dont nous sommes si friands. A la place,
nous avons accès à beaucoup de tâches
annexes, afin de rendre l’univers plus vivant,
moins figé. Tout ceci dans le but de varier les
plaisirs.
Il n’y a rien de pire que de devoir subir
une histoire que l’on n’aime pas, sans pouvoir
faire autre chose. Ici, et bien on vous laisse
au moins le choix. Vous ne voulez pas sauver
le monde une centième fois ? Pas grave, vous
y reviendrez quand l’envie vous reprendra, si
elle vous reprend. D’ailleurs, les occidentaux
commencent à écrire de bonnes histoires,
comme le prouve Mass Effect ou The Witcher.
Alors puisque dorénavant vous avez tout ce
qu’il vous faut, pourquoi allez voir ailleurs ?
Dagan :
Parce qu’ailleurs, on sait vous proposer
de vraies histoires chiadées. Vos scénarii,
quand ils existent, puent le conservatisme à
mort, souvent affublés d’une morale judéochrétienne pro US à la limite de la gerbe.
En plus, le rythme est aussi mou que
moi après une trop grosse cuite. Le J-RPG
vous impose certes une aventure, mais
sans tomber dans la facilité. Oui, les personnages sont parfois un peu
clichés, mais au moins, les
personnalités sont souvent
creusées, faisant appel à la
psychologie, à la philosophie.
Le J-RPG développe tout un
panel d’émotions souvent
absentes ailleurs. Sans compter les nombreuses bases
de réflexions qui vont bien
au-delà du jeu vidéo.
Moi, j’attends toujours que
les européens nous pondent
des jeux aussi profonds que
Xenogears, ou aussi riches
que Final Fantasy VI.
Vos jeux sont bourrins, rien de
plus. Bien souvent, un panel de 2-3
compétences suffira largement pour
venir à bout du soft. Ok, les J-RPG vous imposent des systèmes qui laissent peu de place à
une optimisation poussée.
Mais au moins, ils font souvent preuve
d’originalité. Il suffit de prendre la saga Final
Fantasy, qui se réinvente à chaque épisode.
Et puis, il y a un avantage indéniable à avoir
un Gameplay plus simple : on ne passe pas la
moitié de son temps dans les menus ! Parce
que les occidentaux, merci, mais parfois on
Bob, fait péter les effets son et lumière !
52 PixaRom magazine