BOUILLON DE PIXELS
Teleportation no-jutsu !
Septième
Plaie : et tu
t’opposeras à des
Boss horripilants...
Les boss de façon générale ne peuvent être
taxés d’être horribles, sinon quelque chose
clocherait gravement dans l’industrie vidéoludique. Mais il faut bien reconnaître qu’être
confronté à un pitoyable représentant de leur
espèce semble être un élément très récurrent.
Et c’est une plaie dans le sens où le boss
est censé être cet adversaire qu’on attend
d’affronter de pied ferme, censé être le pinacle,
le moment fort qui couronne la fin d’une section. En somme, il doit à la fois donner du fil à
retordre et donner un sentiment de satisfaction une fois vaincu.
Du fil à retordre, les boss en donnent
parfois trop- et ce n’est pas une simple
question de difficulté.
Non, pensez plutôt aux « gimmicks »
utilisés, comme les boss se téléportant
sans cesse, imposant un timing rigoureux
pénible à la longue (tel le leader de Veltro
dans Resident Evil : Revelations), où qu’il
faut poursuivre sans cesse comme Izuka
dans Path of Radiance.
Cela arrive plus que ponctuellement
aussi lorsqu’il faut une technique spéciale
pour pouvoir infliger des dommages à un
ennemi, tel le cri forçant les dragons à se
poser dans Skyrim. Si chacun d’entre eux
n’est pas un boss, le dernier à affronter en
fait bien figure...
Il existe aussi, selon un autre angle
d’approche, les boss qui ruinent le sentiment d’avoir accompli quelque chose en
les envoyant ad patres. La série Splinter Cell
semble particulièrement souffrir de cela, ne
serait-ce qu’entre le premier où un sinistre
quidam ayant failli plonger le monde dans
une nouvelle guerre froide... Se fait tuer
d’une seule balle de sniper par vos soins,
afin que vous vous échappiez. Ou avec
Chaos Theory, nécessitant que vous sauviez
l’homme mystère traqué depuis le début,
après qu’il tente de se suicider devant vous !
C’est un travers qui n’est pas récent,
puisqu’on le retrouve dans X-COM :
Enemy Unknown, sorti en 1993 sur Amiga.
Le jeu est notoirement connu pour sa
haute difficulté et de nombreuses pertes
d’hommes face aux aliens, mais l’ennemi
final n’est qu’un cerveau incapable de se
défendre, qu’on peut exploser en un tour !
Bien sûr, même lorsqu’il y a affrontement, cette plaie peut entrer en jeu, comme
c’est le cas dans Final Fantasy X. Au moment
de combattre la plus grande menace que
connaisse le monde, vous vous rendez
compte qu’il ne fait que se soigner ou
utiliser des attaques basées sur des pourcentages, n’utilisant Ultima que lorsque vos
personnages ont un faible niveau de vie.
Vous pouvez même le zombifier et le
regarder mourir lamentablement !
Il y a plein de petites façons pouvant
rendre un boss rageant ou désespérant (on
pourrait aussi évoquer ceux n’étant tellement
différent des ennemis habituels, mais étant de
véritables éponges à points de vie) et il n’est
pas si courant que même un bon jeu échappe
à un boss de ce calibre.
Human Revolution a bien tous ses combats
de boss complètement superflus...
PixaRom magazine
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