PixaRom numéro 4 PixaRom numéro 4 Mars 2014 | Page 39

BOUILLON DE PIXELS Teleportation no-jutsu ! Septième Plaie : et tu t’opposeras à des Boss horripilants... Les boss de façon générale ne peuvent être taxés d’être horribles, sinon quelque chose clocherait gravement dans l’industrie vidéoludique. Mais il faut bien reconnaître qu’être confronté à un pitoyable représentant de leur espèce semble être un élément très récurrent. Et c’est une plaie dans le sens où le boss est censé être cet adversaire qu’on attend d’affronter de pied ferme, censé être le pinacle, le moment fort qui couronne la fin d’une section. En somme, il doit à la fois donner du fil à retordre et donner un sentiment de satisfaction une fois vaincu. Du fil à retordre, les boss en donnent parfois trop- et ce n’est pas une simple question de difficulté. Non, pensez plutôt aux « gimmicks » utilisés, comme les boss se téléportant sans cesse, imposant un timing rigoureux pénible à la longue (tel le leader de Veltro dans Resident Evil : Revelations), où qu’il faut poursuivre sans cesse comme Izuka dans Path of Radiance. Cela arrive plus que ponctuellement aussi lorsqu’il faut une technique spéciale pour pouvoir infliger des dommages à un ennemi, tel le cri forçant les dragons à se poser dans Skyrim. Si chacun d’entre eux n’est pas un boss, le dernier à affronter en fait bien figure... Il existe aussi, selon un autre angle d’approche, les boss qui ruinent le sentiment d’avoir accompli quelque chose en les envoyant ad patres. La série Splinter Cell semble particulièrement souffrir de cela, ne serait-ce qu’entre le premier où un sinistre quidam ayant failli plonger le monde dans une nouvelle guerre froide... Se fait tuer d’une seule balle de sniper par vos soins, afin que vous vous échappiez. Ou avec Chaos Theory, nécessitant que vous sauviez l’homme mystère traqué depuis le début, après qu’il tente de se suicider devant vous ! C’est un travers qui n’est pas récent, puisqu’on le retrouve dans X-COM : Enemy Unknown, sorti en 1993 sur Amiga. Le jeu est notoirement connu pour sa haute difficulté et de nombreuses pertes d’hommes face aux aliens, mais l’ennemi final n’est qu’un cerveau incapable de se défendre, qu’on peut exploser en un tour ! Bien sûr, même lorsqu’il y a affrontement, cette plaie peut entrer en jeu, comme c’est le cas dans Final Fantasy X. Au moment de combattre la plus grande menace que connaisse le monde, vous vous rendez compte qu’il ne fait que se soigner ou utiliser des attaques basées sur des pourcentages, n’utilisant Ultima que lorsque vos personnages ont un faible niveau de vie. Vous pouvez même le zombifier et le regarder mourir lamentablement ! Il y a plein de petites façons pouvant rendre un boss rageant ou désespérant (on pourrait aussi évoquer ceux n’étant tellement différent des ennemis habituels, mais étant de véritables éponges à points de vie) et il n’est pas si courant que même un bon jeu échappe à un boss de ce calibre. Human Revolution a bien tous ses combats de boss complètement superflus... PixaRom magazine    39