PixaRom numéro 4 PixaRom numéro 4 Mars 2014 | Page 20

La Pixaromelette du mois Dagan Ca n'aurait surtout jamais dû exister. Ce n'est malheureusement pas une chose prête à s'arrêter. Plus le temps passe, et plus nous faisons face à un placement de produit qu'à une critique. Alors nous allons continuer à voir une masse de Pierre Bellemare, qui certes savent s'exprimer, mais ne sont au final que la voix des éditeurs. Le mot test en lui-même est sacrément réducteur. Il ne s'applique qu'au Gameplay pur. Mais il y a bien longtemps que le jeu n'est pas que du jeu. On ne peut pas « tester » une direction artistique, une réalisation. Pas plus qu'on ne peut le faire pour la poésie que certains jeux peuvent dégager. Sans compter sur les sentiments véhiculés, ni la portée philosophique que d'autres nous ont proposé. Il faut bien faire comprendre que le jeu est devenu un art à part entière, même si certains le renient. Un texte, s'il est bien construit, se suffit à lui-même. La portée des mots devraient avoir un avoir un impact suffisamment grand pour se passer d'artifices. Chiffrer la qualité d'un jeu n'est bon que pour les épiciers de comptoir. Et tant pis si le lecteur est pressé, et qu'il n'a pas envie de faire l'effort de lecture. Nous ne sommes pas là pour pallier leur manquement d'instruction. Un lecteur qui fera l'effort est un lecteur qui, de toute manière, aura une ouverture au débat plus conséquente que celui qui s'arrête au bas de la page. Car ce dernier, noyé dans ses certitudes, n'aura cure du style, du fond, pensant que sa parole vaut bien celle de n'importe quel pigiste... Et ce même s'il ne sait pas écrire sans faire moins de deux fautes par mots ! En définitive, vous l'aurez compris : le jeu vidéo doit s'émanciper d e ce principe de notation frôlant l'absurdité. Un auteur ne doit pas être là pour simplement vendre. Il doit être égoïste, et utiliser le sujet pour avant tout affirmer son style, rendre passionnant (ou au moins intéressant) un écrit. Ca peut être très bien sur la politique maritime du Venezuela. D'autres, comme nous, ont choisi l'art vidéo-ludique pour se mettre en avant. Mais la logique reste la même. 20    PixaRom magazine NIMAI Bon, je ne vais pas m’attarder très longtemps dessus mais sachez que je suis d’un avis assez spécial sur la notation… Oui, c’est nul, oui, c’est mauvais, oui, cela permet aux fainéants de juste regarder la fin du test parce qu’ils n’essayent même pas de lire le corps du texte MAIS c’est la… «tradition». Laissez-moi m’expliquer : les notations dans les tests de jeux vidéo ont toujours été présentes et font, aujourd’hui, parties intégrantes du jeu vidéo. Peu de personnes arrivent à s’imaginer un test sans notation, c’est malheureux mais, pour l’instant, c’est comme ça. Alors, oui, je vois un test (ou une critique, à ce moment-là) sans note mais j’ai du mal et je n’arrive pas à me l’imaginer. Le changement se fera, c’est sûr, mais pas comme certains le souhaitent… Parce que changer du tout au tout en seulement une semaine, ce n’est pas utile, ça change, ça surprend et ça ne passe pas… Alors il faudra attendre, en pensant à enlever certains petits trucs si spécifique aux tests, pour, qu’au final, on se retrouve avec l’objectif de base : supprimer la notation. Pax Ce sujet me plait… Je lui mets un 16/20. Je plaisante. Ainsi voilà un nouveau débat: faut-il noter les jeux ? Je ne pense pas que ce soit une obligation, chaque site et/ou testeur peut avoir sa manière de résumer la qualité d’un jeu, que ce soit avec des pourcentages ou avec un récapitulatif bon/mauvais points. Mais apparemment certains et certaines se plaindraient que ce système fasse trop « scolaire », ce qui est tout à fait vrai. Pourtant, je considère que les notes sont une bonne manière d’avoir une idée concrète de ce que veut exprimer un avis. A mon sens, un 15 est beaucoup plus parlant qu’un : « la bande son est globalement bonne, avec des morceaux originaux et d’autres plus oubliables ». Après, je n’aime pas l’école, mais ce n’est pas vraiment le fait de noter qui me dérange (quoiqu’en sport, j’ai toujours trouvé ça un peu aléatoire…) par conséquence des notes sur un jeu, un livre, un film, etc., ne me dérangent pas. Peut-être, comme l’avait dit Nimai, cela vient-il du fait que l’on est à habitué à voir des notes partout dès notre plus jeune âge. Je ne saurais dire si cela vient de mon éducation mais j’aime bien quand c’est un minimum structuré et claie et par conséquent j’aime avoir un petit résumé récapitulatif sur chaque point d’un jeu. Une fois de plus, des contestataires diront que cela donne envie au fainéant de zapper tout le texte, et je n’ai que deux choses à dire à ça : 1) c’est tant pis pour eux s’ils ne lisent pas et 2) il est toujours préférable de lire le test même en connaissant la note, pour au moins comprendre comment on est arrivé à ces résultats. D’autant plus que si la personne met un nombre aléatoirement ou note trop gentiment, il est toujours mieux de lire pour voir si avis et note concordent. En fin de compte, la notation apporte ses avantages comme ses désagréments. Surtout que l’avis porté sur un jeu étant subjectif, une personne mettra par exemple un 17 à un jeu qu’une personne aura noté 15. Du moment que l’argumentation est là, ça me va. Je considère donc que les notes sont des ajouts, une particularité du domaine du test ou de la critique et par conséquent, noter n’est ni une bonne ou une mauvaise idée, le plus important est que le texte soit bon, aussi bien dans ses explication que dans sa lecture, point.