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marché national sur la période 2015- 2030 , dont plus de 4500 MW seront réalisés d ’ ici 2020 . Ce programme , estime M . Hasni , n ’ a pas capitalisé des résultats probants , car « pour avoir une meilleure vision de cette démarche , il faudrait un programme d ’ adhésion du peuple en lui disant toute la vérité ». Donc l ’ objet de ce programme consiste à générer de l ’ électricité autrement qu ’ au moyen des ressources classiques dont le gaz . Il prévoit la production de 22 000 MW avec une nouvelle unité de production d ’ électricité à partir de cellules photovoltaïques . La capacité installée de cette centrale ne dépasserait pas 1,1 MW . Par ailleurs , la centrale solaire thermique de Hassi R ’ Mel d ’ une capacité de 25 MW devrait nous servir de pilote pour passer à d ’ autres projets similaires dont la part solaire devrait atteindre 70 % et les 30 % restants puisés à partir des gaz torchés .
Solaire photovoltaique contre solaire thermique
La montée en puissance des CSP ( solaire thermique ) quant à elle , a été un peu abandonnée au profit du photovoltaïque car les responsables du secteur avancent que son prix est trop élevé . Aujourd ’ hui , le prix de vente est de 3,50 Da le KW / h . « Si le prix de cession de la Sonelgaz est de 4 DA le KW / h , le prix réel avant subvention ( 60 %) serait de 10 DA le KW / h : comment peut-on prétendre que la centrale électrique de Hassi R ’ mel est trop chère ? », s ’ interroge l ’ expert . Selon Tewfik Hasni , le programme actuel avec 50 % du photovoltaïque ne pourra pas non plus atteindre les objectifs de 40 % de production électrique « verte », car le photovoltaïque ne fonctionne que 3000 h max / an , alors que les centrales hybrides , quant à elles , peuvent fonctionner 24h / 24 en utilisant la récupération des gaz torchés , c ’ est-à-dire les gaz déjà brûlés , méthode qui , en sus de la production d ’ électricité qu ’ elle assure , réduirait considérablement les émissions du CO2 dans l ’ air . « Le solaire thermique peut également fonctionner 24h / 24 avec un stockage de chaleur dans le sel fondu , et c ’ est ce que les Marocains ont choisi dans la centrale de Ouarzazate . » La contrainte de ces centrales reste indéniablement le fait qu ’ elles doivent être implantées au Sud du pays , à proximité des puits de pétrole . Malgré cela , il serait plus judicieux de produire de l ’ électricité au Sud et de la transporter au Nord puisqu ’ il est démontré que le transport de l ’ énergie électrique est beaucoup moins cher que celui du gaz . Dans cette même optique , l ’ Algérie ambitionne même de vendre de l ’ électricité à l ’ Europe et c ’ est d ’ ailleurs l ’ une des principales missions du projet Desertec . Pour ce faire , elle doit négocier sérieusement le volet d ’ interconnexions dans le cadre d ’ un package d ’ entrée au réseau européen . La présence de l ’ Algérie , selon les arguments de M . Hasni , pourrait être compétitive car les prix admis par la communauté européenne sont de l ’ ordre de 20,18 cts / KWh , alors qu ’ avec nos centrales hybrides à gaz , l ’ Algérie peut proposer un prix concurrentiel de 10 cts / KWh en production . En rajoutant 4 à 5 cts le KWh de frais de transport , le prix définitif restera toujours performant , en deçà du prix de référence . Pour cet expert , la consommation nationale d ’ énergie doit chuter de moitié pour arriver à 30 % afin de se conformer à la norme mondiale . L ’ industrie qui consomme moins de 10 % dans un pays en développement , à 7 % de croissance , devrait prendre 45 % de ses consommations globales d ’ électricité ( CGE ). •
Projet de quatre raffineries
Les appels d ’ offres lancés
Les appels d ’ offres internationaux pour la construction de quatre nouvelles raffineries , prévues dans le programme national de raffinage ont été lancés . C ’ est un montant de 6 milliards de dollars qui sera consacré à ses projets d ’ envergure selon une source proche du groupe pétrolier citée par l ’ agence de presse Reuters . Les entreprises internationales d ’ ingénierie sont conviées via cet appel à soumettre des offres en vue de la construction de quatre raffineries pour un montant total susceptible d ’ atteindre six milliards de dollars . Les sociétés sélectionnées devront assurer la construction de ces quatre raffineries , situées pour les deux premières à Tiaret et à Hassi Messaoud et à Skikda pour les deux dernières . Les sites de Tiaret et Hassi Messaoud auront une capacité de cinq millions de tonnes chacun , a précisé la source . L ’ Algérie veut ainsi accroître ses capacités de raffinage pour augmenter les revenus qu ’ elle tire du secteur pétrolier . Elle produit actuellement 30 millions de tonnes de produits pétroliers raffinés chaque année . L ’ objectif du groupe est d ’ assurer son autosuffisance en convertissant ses matières premières localement , d ’ arriver à l ’ autosatisfaction des besoins du pays en carburants à partir de 2018 et d ’ en devenir exportateur à partir de 2020 .
Z . K .
10 / OIL & GAS business / NUMÉRO 22 / février 2017