strategies gagner en Prudence Pour ne Pas Perdre en Puissance
Tout auréolé de son accord historique de levée des sanctions , le gouvernement iranien a vite fait de surenchérir sur son désir d ’ atteindre rapidement son plafond de production de 4 millions de barils / jour d ’ avant les sanctions de 2011 . Comptant sur ses propres capacités , et sur l ’ apport particulier des Chinois dans ses méga-gisements aux frontières partagées avec l ’ Irak , l ’ Iran a vite compris qu ’ entre son objectif de se réapproprier son quota d ’ avant-sanction et la réalité , un réel gouffre ne cessait de grandir , tant les investisseurs occidentaux hésitants à l ’ idée de venir sur le sol iranien s ’ avéraient de plus en plus frileux et réservés . Le niveau élevé des risques perçus par les majors pétrolières s ’ expliquait d ’ une part par le retard pris par les USA pour la concrétisation technique de la levée des sanctions , ainsi qu ’ au regard de la
Force est de reconnaître que les deux antagonistes , en acceptant de collaborer sous la pression des événements exogènes décrit ci-dessus , ont aussi fait preuve d ’ un sens de l ’ altérité , propre à chacun .
confusion maintenue sur les modalités légales et de régulation de l ’ investissement pétrolier dans ce pays , mais surtout en raison de la persistance des luttes internes politiciennes qui minent ce pays , dont une partie du clergé ne cesse de s ’ opposer à toute ouverture bradée du potentiel du soussol pétrolier , qui serait contraire aux grandes résolutions de la révolution de Khomeini de l ’ après-1979 . Cette situation est d ’ autant plus préoccupante , que des élections présidentielles sont prévues pour 2017 en Iran , donnant un motif supplémentaire à l ’ inquiétude des majors , et cela malgré que le prix à l ’ exploitation dans ce pays figure parmi les plus bas au monde , et que l ’ immensité des réserves d ’ hydrocarbures dans ce pays soient estimées à près de 10 % du niveau mondial .
la Paix n ’ est Pas absence de guerre
Les deux pays , se sachant chacun acculé dans son propre coin sur le ring , ne pouvaient au risque d ’ aggraver leur situation , continuer dans une logique suicidaire , sans gain d ’ intérêts ni dans l ’ immédiat , ni sur le court terme . Ils ne pouvaient persister dans leurs attitudes passées d ’ autant plus que les conditions internes de leurs réalités économiques se faisaient pressantes , et qu ’ aucune alternative autre que celle d ’ un consensus n ’ était disponible à la veille de la réunion informelle de l ’ OPEP à Alger . Pour les deux antagonistes , il devenait clair que la bataille des perceptions , la guerre des coûts et les coûts de l ’ usure , n ’ avaient plus leurs places à la veille de cette rencontre .
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OIL & GAS buSIneSS / nuMÉRO 19 / O c t O b R e 2016 / 27