Dossier
à 6.000 milliards à explorer . Il est cependant de plus en plus difficile et couteux de faire de grandes ou faciles découvertes à exploiter , mais nécessaire de poursuivre l ’ effort d ’ exploration en introduisant de nouveaux concepts , de nouvelles technologies , notamment à travers un partenariat susceptible de participer à cet effort et à l ’ investissement nécessaire pour alléger la pression sur la Sonatrach . Il en est de même pour le gaz non conventionnel dont les ressources sont évaluées à environ 22 000 milliards de mètre-cubes , mais dont la confirmation d ’ exploitation au plan technique et économique nécessite encore de nombreuses études , des essais de production , ainsi que des investissements importants , ce qui en fait un objectif à long terme . Tous ces objectifs nécessitent la mise en œuvre d ’ une stratégie de choc sur le plan gazier .
En matière d ’ exportation gazière , de quelles marges de manœuvre dispose l ’ Algérie pour défendre ses parts de marché face à la concurrence russe et qatarie notamment ? Il est vrai que la conjoncture actuelle est difficile du fait non seulement de l ’ abondance de gaz comme de pétrole sur le marché , mais aussi et surtout du fait du prix du million de BTU qui a du atteindre un seuil presque insupportable dans le sillage du pétrole . Il semble qu ’ il tourne autour de 4 ou 5 dollars , et c ’ est ce qui affecte le plus l ’ Algérie . Il y a par ailleurs actuellement de fortes pressions sur l ’ Algérie et tous les autres exportateurs , pour abandonner le système de contrat à long terme , la clause du « take or pay », et baisser le prix du gaz . Il n ’ y a pas d ’ autre solution que de se battre pour préserver ses parts de marché et un prix raisonnable , quitte à modifier nos politiques d ’ exportation . Mais il ne faut pas perdre de vue que l ’ Algérie dispose d ’ avantages importants visà-vis de ses marchés et de ses clients privilégiés , qu ’ il faudra mettre sur la
Selon les récentes déclarations du secteur concerné , les réserves prouvées seraient de 2 300 milliards de mètrecubes , auxquelles à mon avis il faut ajouter quelques 2 000 milliards de réserves probables et possibles .
table de négociation tout en assouplissant nos positions . D ’ abord ces clients , européens surtout , souhaitent assurer leur indépendance énergétique à travers la diversification et la garantie d ’ approvisionnement . L ’ Algérie n ’ est pas un producteur ou exportateur majeur et ne fournit qu ’ un volume raisonnable à chacun de ces clients , assurant ainsi la diversification recherchée par ces derniers . L ’ Algérie a déjà fait preuve de la garantie et de la sécurité d ’ approvisionnement y compris dans les années 90 les plus critiques qui sont loin derrière maintenant , sans compter les actions récentes de renforcement maximal de la sécurité des installations de production et de transport à l ’ intérieur du pays . L ’ Algérie dispose par ailleurs des capacités d ’ exportation plus que nécessaires à travers ses trois gazoducs la reliant à l ’ Europe du Sud , et des capacités de liquéfaction et transport de GNL . Il faut rappeler que la capacité globale de transport et liquéfaction de l ’ Algérie est de loin supérieure à sa production gazière commerciale
26 / OIL & GAS business / NUMÉRO 13 / mars 2016