Oil&Gas Buisiness Issue Volume 13 | Page 27

Dossier actuelle qui est d ’ environ 85 milliards de mètre-cubes . Le plus important est aussi le fait que le gaz naturel est en train de devenir la principale source d ’ énergie dans le monde , la plus propre , et la seule en mesure d ’ assurer une transition énergétique que tous les pays cherchent à concrétiser . Il y a peut-être trop de gaz en ce moment sur le marché comme pour le pétrole , et comme le pétrole n ’ est pas prêt de revenir à plus de 100 dollars le baril , ce n ’ est ni le gaz Russe , ni le GNL du Qatar , encore moins celui des USA , qui pourra empêcher le gaz algérien de préserver ses parts de marché . Cela ne veut pas dire non plus qu ’ il faut ignorer les préoccupations ou les stratégies des pays importateurs , il faut assurer une veille continue et s ’ ouvrir à des négociations transparentes et « gagnant-gagnant ». Enfin , il faut aussi espérer que le poids de la rente sur l ’ économie algérienne finira par s ’ estomper , et à ce moment-là autant préserver nos ressources pour nos propres besoins et les générations futures plutôt que de les brader .

Le président Bouteflika a également donné des directives pour que le programme de développement des énergies renouvelables adopté en Conseil des ministres en mai 2015 , soit considéré comme une priorité nationale . Le manque de ressources induit par les baisse de revenus pétroliers permettra-t- il au pays de lancer les projets escomptés ?
Le fait de considérer ce programme comme une priorité nationale est déjà très positif et correspond à une sérieuse prise de conscience signifiant que l ’ Algérie doit aussi s ’ engager dans une transition énergétique au même titre qu ’ une transition économique et par conséquent modifier son modèle de consommation . Cette transition est une des composantes de la sécurité énergétique du pays , au même titre que ce qui se fait dans tous les autres pays . On ne peut pas la construire sur les seules réserves en hydrocarbures , même si elles étaient deux ou trois fois plus importantes . On ne doit pas aussi considérer que les énergies renouvelables à elles seules permettront son succès d ’ ici 2030 , ne serait-ce que parce qu ’ elles sont hélas intermittentes et comme vous le dites , les ressources qui proviennent de la rente vont se faire de plus en plus rares . Seul un mix énergétique est en mesure d ’ assurer des résultats dans ce sens . Il faudra donc arbitrer et démarrer avec le recours à la rente et pourquoi pas au financement externe pour développer en urgence une industrie du renouvelable qui aura ainsi un double objectif , énergétique pour produire une énergie nouvelle , et économique en créant de nouvelles activités et par conséquent de nouveaux emplois , ce que les hydrocarbures ne peuvent pas faire de toutes les façons . •
OIL & GAS business / NUMÉRO 13 / Mars 2016 / 27