Montréal pour Enfants vol. 24 n°2 / Printemps 2024 | Page 21

exerce le cerveau au respect des consignes : « Au début , les enfants ne sont pas capables de tenir le coup . Mais on insiste , on recommence , on le fait de façon bienveillante et calme , parce que cela génère chez l ’ enfant des connexions dans sa tête qui lui permettent de se dire , par exemple : ‟ Si j ’ ai cette distraction , je vais parvenir à me calmer .” » Ensuite , pour aider l ’ enfant à cheminer sur la voie de l ’ introspection , Émilie Girard suggère d ’ imposer une conséquence la plus logique possible lorsque l ’ enfant déroge à une règle , par exemple , retirer du temps de privilège à un enfant qui a occasionné une perte de temps .
Attendre que l ’ orage passe
Avant d ’ en arriver à quelque conséquence que ce soit , la première étape incontournable est souvent de rester là et de regarder l ’ émotion passer , surtout lorsqu ’ elle s ’ exprime par une crise . Bien connaître son enfant permet cependant de savoir si un toucher ou un autre geste peut l ’ apaiser , mentionne Guadalupe Puentes-Neuman : « Donc c ’ est de rester en sécurité , avec lui , calme , et de nommer ce que l ’ enfant vit . Ce n ’ est pas de relater chaque geste de l ’ enfant , mais ça peut être ‟ Je sens que tu es fâché ”, ‟ Je comprends que c ’ est difficile pour toi ”, ‟ Je vais rester avec toi et ça va bien aller ”, ‟ Nous allons en reparler plus tard . C ’ est correct , je comprends que tu ne te sens pas bien en ce moment .” »
Lorsque la consigne doit être maintenue , Émilie Girard indique que l ’ attitude de disponibilité peut passer par une proposition de soutien plus concrète : « Pour l ’ enfant qui ne veut pas faire ses devoirs , c ’ est la même chose : ‟ Je comprends que c ’ est difficile pour toi , je suis à côté de toi . Mais les devoirs doivent être faits .” Donc , on va attendre ensemble que passe son émotion ou on va dire ‟ Explique-moi pourquoi c ’ est difficile pour toi et comment je vais t ’ aider .” »