Montréal pour Enfants vol. 21 n°1 / Relâche 2021 | Page 39

Autour des écrans , les cadres parentaux
Ne pas seulement pointer l ’ écran

Autour des écrans , les cadres parentaux

Comme dans toute chose , assurent néanmoins les chercheurs , certains jeunes sortiront de la période d ’ exposition plus intense aux écrans du confinement sans trop d ’ égratignures alors que d ’ autres éprouveront plus de détresse . Et entre ces deux extrêmes , plusieurs facteurs , dont la présence parentale , jouent un rôle fondamental .

Ne pas seulement pointer l ’ écran

Bien que l ’ on sache que la vulnérabilité naturelle de certains jeunes peut accroître l ’ usage des technologies virtuelles , on ne peut pas en déduire pour autant un diagnostic de la présence de certains symptômes , si dérangeants soient-ils . Et cette obligation d ’ explorer des causes précises à tâtons constitue aussi le lot des professionnels , admet Joël Monzée , puisque le déroulement de la vie quotidienne , à l ’ école ou à la maison , demeure souvent un grand inconnu : « C ’ est parfois plus simple d ’ imaginer qu ’ il y a trouble neurodéveloppemental que de voir comment les conditions dans lesquelles le jeune se développe sont problématiques et sont à l ’ origine d ’ un certain nombre de problèmes . Sinon , comment voudriez-vous expliquer qu ’ il y a 23 % de jeunes qui , à un moment ou à un autre , ont reçu un diagnostic de TDAH ? Ce n ’ est pas parce que je suis agité que je suis hyperactif pour autant au sens psychiatrique . »
Ce dernier souligne toutefois l ’ importance de ne pas tout mettre dans le même panier et de distinguer le temps consacré à l ’ écran pour les devoirs , ou encore à une conversation en direct par Zoom d ’ un jeu en ligne ou d ’ un clavardage qui n ’ en finit plus .