eu comme répercussions? ” ou “ Quelles réper-
cussions penses-tu que cela a eu? ” » Mais elle
précise que beaucoup d’enfants développent si
naturellement cette prise de conscience qu’ils ont
à peine besoin d’être accompagnés en ce sens.
Cependant, une fois que l’erreur est faite et que
l’enfant tente de sortir du déni, l’interrogation peut
aussi porter sur les façons dont il pourrait réparer
son geste, au moins en partie. Solène Bourque
indique que l’enfant arrive ainsi à se responsabi-
liser autrement que par la simple culpabilisation :
« Dans une situation de mensonge, où il y a une
blessure superficielle, on peut faire en sorte qu’il
y ait un geste réparateur et s’entendre avec la
personne qui a été victime du mensonge en lui
demandant : “ Qu’est-ce que tu aimerais que
l’enfant fasse pour toi? ”. Je crois que les gestes
de réparation ont quelque chose de gagnant. Il
faut essayer que ce soit le plus cohérent possible
avec ce qui s’est passé. Par exemple, un enfant,
peut-être un peu plus vieux, qui aurait brisé un
objet précieux pourrait fournir un peu d’argent
de poche ou participer au bricolage d’un nouvel
objet pour maman ou papa. C’est important qu’il
investisse son temps pour réparer des choses. »
La psychoéducatrice souligne d’ailleurs que cette
solution est souvent aussi celle qui est favorisée,
en milieu scolaire, en cas de conflits mineurs.
Il peut néanmoins être plus éprouvant de devoir
admettre, avec son enfant, que certains men-
songes ne se réparent pas aussi facilement. Après
que la vérité a éclaté au grand jour, au moment
d’éprouver ses premières peines d’amitié ou
pertes de confiance, le réconfort du parent peut
s’avérer plus nécessaire que jamais. Il serait tout
de même dommage, affirme Caroline Dufresne,
de protéger son enfant d’âge scolaire de ces
premiers types de deuils si propices à nourrir
l’empathie et la vigilance face aux conséquences
de ses actes : « Ce n’est pas parce qu’on ne
l’accepte pas que l’on ne le comprend pas. On
peut comprendre que l’autre a le droit de ne pas