Montréal pour Enfants vol. 18 n°6 Hiver 2018 | Page 30

30 psychologie www.montrealpourenfants.com « Un parent qui dit à son enfant “ Il n’y a plus de biscuits, tu ne peux plus en manger ” et qui se fait prendre par son enfant la main dans le sac parce qu’il en reste pourrait chercher à se justifier en disant : “ Dans le fond, ce que je ne veux pas, c’est que tu manges des biscuits avant le souper, parce que ce n’est pas bon pour ta santé. ” Dans sa tête, il peut être convaincu d’avoir fait la bonne DEFI LASER DEFI chose. Maintenant, est-ce que c’est vraiment la bonne chose? Dire à son enfant qu’il n’y a plus de biscuits est un moyen d’avoir la paix. On arrête toute négociation. » En revanche, l’avantage d’admettre ses limites, après s’être fait prendre la main dans le sac, permet de trouver un consensus. Louis-Georges Desaulniers y voit même une belle façon de laisser tomber quelques masques dans la famille et de transformer l’événement en une LUMIÈRE occasion d’admettre sa vulné- rabilité : « Je crois que le fait d’avouer aux enfants que, comme adultes, il nous arrive de mentir offre un beau modèle. On est en train de leur dire : “ Les parents ne sont pas parfaits. Les parents ont voulu bien faire. ” Admettre cela, c’est un bel hommage à la vérité et à l’honnêteté. » Caroline Dufresne pense quant à elle que transformer la situation en interro- gation ouverte vaut souvent mieux qu’une justification : « Comme adulte, j’ai mes propres motiva- tions pour mentir, et elles n’appar- tiennent pas à l’enfant. Si mon enfant me surprenait à raconter un mensonge, j’aurais spontané- ment tendance à lui dire : “ Tu as raison, ce n’est peut-être pas la meilleure solution. Qu’est-ce que j’aurais pu dire à la place? ” ». LABYRINTHE GÉANT SECTION BOUT-DE-CHOU Comprend aussi Ball-o-Cité, toile d’araignée géante, mini-golf, simulateur X-Rider et beaucoup plus! LAVAL | 3925 boulevard Curé-Labelle, Qc H7P 2P1 | 450-688-9222 SAINT-HUBERT | 2975 boulevard Moïse-Vincent,Qc J3Z 1K2 | 450-462-2111 www.funtropolis.ca Madame Dufresne se souvient d’ailleurs d’avoir aussi utilisé ce genre d’interrogation pour faire comprendre à ses enfants l’impor- tance de bien choisir les mots et les moments pour aborder (ou ne pas aborder) des thèmes qui pourraient blesser. De même, Ariane Hébert ajoute : « On peut apprendre aux enfants à voir la différence en leur demandant : “ Est-ce que tu aimerais qu’on te traite comme ça? ”, “ Comment pourrait-on dire autrement pour ne pas blesser la personne? ”, “ Tu as vu ce que tes paroles ont