psychologie
moment, nous n’en avons pas. Mais je comprends
ton désir d’en avoir un. ” »
Mais avant d’y parvenir, Caroline Dufresne sou-
ligne que le parent, lui aussi, doit parfois faire un
petit examen de conscience pour se demander
s’il a vraiment ouvert la porte à l’enfant pour qu’il
affirme une réalité qui ne plaît pas toujours, ou
s’il s’est buté, jusqu’ici, à un tabou : « On peut
souligner ce qui est positif, mais il est avant tout
important de reconnaître que l’enfant a le droit de
se sentir mal. Si on dit seulement “ C’est comme
ça et c’est tout. Tu devrais être fier de tout ce
que je fais, et je ne t’ai jamais abandonné ”, on
ne reconnaît pas que l’enfant, lui, a le droit de se
sentir différemment. »
Il est vrai que, devant toutes ces solutions, le
parent peut en venir, lui aussi, à regretter cer-
taines de ses réactions bien réelles. Les experts
se veulent toutefois rassurants et s’entendent sur
le fait qu’une montée de lait parentale devant un
mensonge de trop n’est pas la fin du monde. Le
but n’est d’ailleurs pas que l’enfant cesse pour
toujours de camoufler ce qui pourrait lui servir,
durant un instant, à ménager la sensibilité d’un
tiers. Il faudrait plutôt que l’enfant parvienne à
fonctionner sans y avoir constamment recours et
qu’il admette ses limites, avant que son fonction-
nement ne gêne sa vie sociale, comme l’explique
Ariane Hébert :
UNE EXPÉRIENCE D’ESCALADE
EXCEPTIONNELLE POUR TOUTE LA FAMILLE
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« Lorsque ça devient “ un mode de vie ”, c’est-à-
dire si, à tout coup, l’enfant est incapable d’ad-
mettre ses torts pour éviter que je le dispute, ou
s’il invente fréquemment des histoires sans queue
ni tête dans la cour de l’école pour en mettre
plein la vue à ses amis, qui ne sont d’ailleurs pas
dupes, il y a lieu de réagir. Parce que, entre nous,
lorsqu’un enfant dit une fois dans l’année qu’il a
fait le plus gros bonhomme de neige du quartier et
que ce n’est pas tout à fait vrai, il n’y a pas lieu de
s’inquiéter. »