Montréal pour Enfants vol. 18 n°6 Hiver 2018 | Page 24

quelqu’un de très croyant, jusqu’au moment où il ne croit plus. Souvent, il va y avoir une période de doutes, d’incertitudes. » 514 488-5580 • juniorbooty.com ONS PAS NOUS NE VEND ES SOULIERS... SEULEMENT D E HAUSSUR C S N O V U O R T NOUS PIED! À VOTRE Nouvelle n Collectio Pour toute la famille ! Les souliers qui chaussent parfaitement les pieds d’un enfant lui offrent support et confort. 5800 boul. Cavendish Côte-Saint-Luc H4W 2T5 Nous sommes ouvert 7 jours par semaine (dimanche, de midi à 17 h) À cela s’ajoute le fait que l’enfant, tout comme l’adulte, peut aussi interpréter la réalité de façon biaisée, ce qui, mentionne Solène Bourque, peut le pousser à déformer les faits à son tour : « Cela reste difficile pour l’enfant de faire la part des choses parce qu’il y a des mensonges et aussi ce que l’on appelle des distorsions cognitives, c’est-à-dire que l’enfant ne voit pas la réalité telle qu’elle est. Il peut avoir l’impression que maman ne demande des choses qu’à lui seul. Un enfant peut mentir parce qu’il a l’impression d’une injus- tice. » Mais si ajuster son interprétation aux faits réels peut être le travail de toute une vie, madame Bourque souligne que, en revanche, entre 4 et 7 ans, la distinction entre le réel et la fantaisie devient de plus en plus tangible : « L’enfant va commencer à poser des questions : “ Oui, mais est-ce que ça se peut, des petites souris qui construisent une robe pour une princesse? ” Alors là, on va lui demander ce qu’il en pense. Il pourrait répondre : “ En tout cas, ça prendrait vraiment beaucoup de souris. ” » Bien sûr, voir son petit être fabuleux croître en sagesse et en lucidité peut éveiller notre fierté. Pourtant, selon Louis-Georges Desaulniers, l’imagination joue un rôle non négligeable et même essentiel dans le développement de l’enfant, ce qui lui permet de mieux tolérer les absences et les incertitudes : « L’enfant va grandir et déve- lopper sa capacité d’imagination. Il va arriver à un moment où, lorsque sa mère sort de la chambre, il ne se mettra plus à pleurer parce qu’il sait maintenant que sa maman existera toujours. L’imagination, c’est la capacité d’avoir accès à l’abstrait. Il est capable de se fabriquer des images mentales. Il peut voir dans sa tête, un peu comme lorsque nous-mêmes nous fermons les yeux et que nous pouvons imaginer une personne, comme une espèce de photographie. » L’enfant peut donc faire appel à ces images réconfortantes pour égayer sa vie, s’amuser ou se rassurer. Et même lorsque ses idées partent à la dérive et deviennent loufoques, une bonne discussion peut nous révéler beaucoup de choses sur les désirs de l’enfant. Cela peut être le cas d’une discus- sion à propos du père Noël ou d’autres créatures magiques.