Montréal pour Enfants vol. 18 n°2 Printemps 2018 | Page 18

18 santé www.montrealpourenfants.com siècles sont aussi des huiles neutres  » propose également madame Takser. Cela dit, il existe aussi quelques produits de base non parfumés pour traiter des problématiques précises. Mais si l’on choisit des huiles naturelles, doit-on se limiter au biologique  ? «  Si vous utilisez quelque chose occasionnellement, une fois tous les 6 mois, ne payez pas pour du bio. Mais si la peau de votre enfant est tellement sèche que vous l’huilez en entier chaque jour : attention! Ce qui nous tue, c’est ce que nous faisons régulièrement  » répond cette professeure en pédiatrie. • Changer d’air Malgré toutes ces précautions, ce n’est pas en restant sous un globe que l’on se protège des contaminants environnementaux, bien au contraire  : «  Actuellement, les gens sont plus exposés à l’intérieur de leur maison qu’à l’extérieur de leur maison. Dix mois par année, on reste dans nos maisons. On chauffe l’intérieur et il y a plein de plastiques : on est dans un piège à contaminants. Ça, c’est connu. L’extérieur est clairement plus sain. Et si on veut vraiment changer notre niveau d’exposition à l’intérieur de la maison, il faut aérer, parce que c’est là que l’on passe 10 heures par jour. Donc, pas besoin de changer toute votre maison pour la rendre plus saine ; pensez au moins à la chambre à coucher. On peut ouvrir la fenêtre avant de se coucher. Ça va faire une différence. Si vous habitez vraiment au-dessus d’un carrefour où les voitures s’arrêtent 24 heures sur 24, peut- être que vous pouvez ouvrir une autre fenêtre qui donne sur la cour, parce que 50  mètres plus loin de l’autoroute, c’est déjà une autre qualité d’air  » rappelle Larissa Takser. Naturellement, aller prendre un grand bol d’air, c’est encore mieux… malgré les gaz d’échappement et les pesticides dans les parcs  ? En ce qui a trait au parc, au moins, les enfants peuvent batifoler en sécurité, puisque la réglementation sur l’utilisation des pesticides, à Montréal du moins, en est venue à interdire les pesticides (à l’exception des biopesticides) utilisés à des fins esthétiques à l’extérieur des bâtiments, une interdiction qui protège également les espaces verts, les écoles, les garderies et même les domiciles privés. • Devenir un chercheur cueilleur Une autre façon de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de se donner envie de sortir plus souvent dans sa cour est de se créer un petit jardin. Mais attention : avant d’enseigner le rapprochement de la terre comme une valeur sûre à ses enfants, pour le bien de ses poumons et de son estomac, encore faut-il s’assurer que les engrais ou les pesticides utilisés sont vraiment adaptés à son sol et aussi vertueux qu’ils le promettent, sur le plan écologique. Après tout, le maintenant si contesté