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santé
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siècles sont aussi des huiles neutres » propose
également madame Takser. Cela dit, il existe
aussi quelques produits de base non parfumés
pour traiter des problématiques précises. Mais si
l’on choisit des huiles naturelles, doit-on se limiter
au biologique ? « Si vous utilisez quelque chose
occasionnellement, une fois tous les 6 mois, ne
payez pas pour du bio. Mais si la peau de votre
enfant est tellement sèche que vous l’huilez en
entier chaque jour : attention! Ce qui nous tue, c’est
ce que nous faisons régulièrement » répond cette
professeure en pédiatrie.
• Changer d’air
Malgré toutes ces précautions, ce n’est pas
en restant sous un globe que l’on se protège
des contaminants environnementaux, bien au
contraire : « Actuellement, les gens sont plus
exposés à l’intérieur de leur maison qu’à l’extérieur
de leur maison. Dix mois par année, on reste dans
nos maisons. On chauffe l’intérieur et il y a plein de
plastiques : on est dans un piège à contaminants.
Ça, c’est connu. L’extérieur est clairement plus
sain. Et si on veut vraiment changer notre niveau
d’exposition à l’intérieur de la maison, il faut aérer,
parce que c’est là que l’on passe 10 heures par
jour. Donc, pas besoin de changer toute votre
maison pour la rendre plus saine ; pensez au moins
à la chambre à coucher. On peut ouvrir la fenêtre
avant de se coucher. Ça va faire une différence. Si
vous habitez vraiment au-dessus d’un carrefour
où les voitures s’arrêtent 24 heures sur 24, peut-
être que vous pouvez ouvrir une autre fenêtre qui
donne sur la cour, parce que 50 mètres plus loin
de l’autoroute, c’est déjà une autre qualité d’air »
rappelle Larissa Takser. Naturellement, aller prendre
un grand bol d’air, c’est encore mieux… malgré
les gaz d’échappement et les pesticides dans les
parcs ? En ce qui a trait au parc, au moins, les
enfants peuvent batifoler en sécurité, puisque
la réglementation sur l’utilisation des pesticides,
à Montréal du moins, en est venue à interdire les
pesticides (à l’exception des biopesticides) utilisés
à des fins esthétiques à l’extérieur des bâtiments,
une interdiction qui protège également les espaces
verts, les écoles, les garderies et même les domiciles
privés.
• Devenir un chercheur cueilleur
Une autre façon de faire contre mauvaise fortune
bon cœur et de se donner envie de sortir plus
souvent dans sa cour est de se créer un petit jardin.
Mais attention : avant d’enseigner le rapprochement
de la terre comme une valeur sûre à ses enfants,
pour le bien de ses poumons et de son estomac,
encore faut-il s’assurer que les engrais ou les
pesticides utilisés sont vraiment adaptés à son
sol et aussi vertueux qu’ils le promettent, sur
le plan écologique. Après tout, le maintenant si
contesté