Montréal pour Enfants vol. 17 n°6 Hiver 2017 | Page 21

dans les sucreries et que je souhaite seulement vous sensibiliser aux conséquences négatives du sucre , je vais ici simplifier à outrance , de manière à ce que la morale de l ’ histoire soit facilement retenue : si l ’ organisme assimile trop de sucre à la fois , ce dernier est transformé en graisse et stocké , entre autres , dans la région abdominale . Cela explique que certaines personnes relativement minces présentent pourtant une « petite bedaine », qui trahit leur amour du sucre .
Parmi les différents types de sucre , certains semblent plus « coupables » que d ’ autres , comme le fructose ( qui est , avec le glucose , l ’ un des deux composants du sucrose , le traditionnel sucre blanc ). En fait , le fructose , s ’ il ne provient pas de fruits ou de légumes entiers dont les fibres jouent un rôle positif sur l ’ absorption , tend à augmenter la production de cellules adipeuses et ne suscite pas de sécrétion de leptine ( l ’ hormone de la satiété ). Cela dit , la plupart des sucres ( mais pas le fructose ) augmentent immédiatement le taux de glycémie , et si celui-ci est trop élevé , le corps réagit en produisant des cellules de graisse . Pour retenir la leçon , simplifions : manger des glucides augmente la quantité de cellules adipeuses du corps , donc fait grossir .
Où se cache le sucre ?
Le corps humain , et le cerveau en particulier , carbure au glucose pour fonctionner . Or , les sucres présents naturellement dans certains aliments ( céréales , fruits et légumes , légumineuses , noix …) suffisent pour combler les besoins de l ’ organisme . Cela dit , du sucre ajouté se retrouve dans une proportion considérable de nourriture commerciale . C ’ est d ’ ailleurs , selon plusieurs études , ce qui explique la recrudescence du diabète de type 2 dans les sociétés occidentales : plus on consomme de sucre , plus on risque de développer ce type de diabète ( qui est en lien , entre autres , avec l ’ hyperglycémie et la résistance à l ’ insuline , elle-même reliée à la présence d ’ une trop grande quantité de cellules adipeuses ).
Selon Statistique Canada ( étude parue en 2004 2 ), les Canadiens consomment 110 grammes de sucre quotidiennement ( une cuillérée à café équivaut à 4 grammes de sucre ). Or , selon l ’ OMS ( Organisation mondiale de la Santé ), la consommation devrait se situer aux alentours de six cuillérées à café par jour , soit 24 ou 25 grammes de sucre par jour . On est bien au-delà de la moyenne ! Cela dit , le calcul de la véritable consommation des gens n ’ est pas aisé à établir , mais une chose est certaine : l ’ excès demeure la norme .