Nouvelle Collection l’ enfant une discussion qui va permettre d’ être plus dans la réponse émotive du texte et de rester très proche de l’ enfant et du langage symbolique qui est utilisé dans le conte, et du langage que l’ enfant luimême doit utiliser pour exprimer ce qui l’ interpelle dans une histoire. Dès que l’ on sort de ce langage symbolique, on s’ éloigne de ce que peut vraiment être l’ expérience de bibliothérapie. », affirme Katy Roy.
Se mettre à hauteur d’ enfant
Qui dit émotion suppose aussi authenticité de la part de l’ enfant comme du parent. Pourtant, plusieurs intervenantes croient qu’ il peut être plus sage, pour le parent, de laisser l’ enfant s’ exprimer sur ce qu’ il lit avant de donner son impression, car l’ avis du parent a beaucoup d’ importance pour l’ enfant, qui pourrait chercher davantage à lui plaire qu’ à s’ adonner à sa propre exploration. Cependant, pense Sarah Bédard- Goulet, puisque l’ enfant demeure très à l’ écoute de ce que semble ressentir son parent, il vaut peut-être mieux ouvrir le jeu … et bien choisir ses mots: « Si l’ enfant sent que, physiquement, on se contracte un peu, je crois que c’ est bien de le dire“ Je me sens comme ça parce que je vois ça et ça me fait ça”. Mais exprimer ses émotions, ce n’ est pas dire à l’ enfant“ Eh bien voilà: tu dois penser comme ça”. Il y a donc une nuance entre les deux et je crois que c’ est ce qui est le plus important: dire ce que l’ on ressent sans le présenter comme la bonne réponse. »
Se laisser guider vers un dialogue
Le fait d’ amener l’ enfant à nous raconter l’ histoire à sa manière peut aussi nous en apprendre beaucoup sur la manière dont il l’ a perçue et ressentie. Toutefois, pour que l’ enfant ose se dévoiler, il faut souvent que le parent sache se faire bon interrogateur, en évitant autant que possible que l’ échange puisse s’ apparenter à une évaluation. « Je n’ irai pas du tout dans le côté descriptif; par exemple, je ne lui poserai pas des questions qui vont tester ses capacités de lecture“ De quelle couleur est le chapeau de la princesse?” ou“ Combien il y a de nains dans l’ histoire?”, parce que cela va vraiment du côté cognitif, de l’ école, et ce n’ est pas du tout cela que l’ on veut encourager: nous, on veut vraiment aller voir au niveau du ressenti, au niveau du plaisir de la lecture », mentionne Sarah Bédard-Goulet, en ajoutant que ces interrogations peuvent porter autant sur le contenu et les raisons du choix du livre que sur les mots, les sons et les rythmes, auxquels les enfants se montrent généralement très sensibles.