Magazine - Logic Immo - Liège, Verviers & Huy 216 | Page 10

10 AYWAILLE UN MARCHÉ TOUJOURS COMPÉTITIF Par Stephan Debusschere Face aux communes huppées de la banlieue liégeoise, Aywaille se pose toujours en challenger. A 20 km au sud de la ville de Liège, l’offre de qualité et les prix compétitifs font de cette commune aux portes de l’Ardenne un marché tonique et compétitif. Sur le segment de la maison, la situation de la commune d’Aywaille est particulière en ce sens que celle-ci ne connaît pas le sort d’entités telles que Beaufays, Chaudfontaine, Embourg ou encore Tilff, qui sont considérées comme les quartiers résidentiels de la banlieue liégeoise, et donc moins abordables pour les ménages qui souhaitent trouver un bien plus adapté à leurs capacités d’emprunt. Des communes comme Sprimont ou Esneux, bien que légèrement plus abordables, font également partie de ce secteur très prisé en bordure de la capitale provinciale. Un fort potentiel Aywaille constitue ainsi la première commune placée juste en dehors de ce secteur, et donc au-dessous des prix qui y sont pratiqués, alors qu’elle n’est éloignée du centre de Liège que d’une vingtaine de kilomètres. Une situation qui traduit le fort potentiel de cette commune vallonnée, à cheval sur le Condroz et l’Ardenne, et couvrant la plus grande superficie des 21 communes de l’arrondissement de Liège, mais dont le territoire ne comporte que 25 % de zones urbanisées. Une commune qui bénéficie aussi d’une présence de plus en plus marquée de grandes surfaces commerciales et de l’autoroute E25 la traversant du nord au sud. Bonus pour les maisons De manière générale, ce sont les petits biens qui ont mieux gardé leur valeur ces dernières années, car les candidats acquéreurs se sont fondamentalement repliés sur ces derniers. On constate même que la situation a favorablement évolué au niveau des valeurs du bâti, malgré les variations enregistrées d’une année à l’autre. Entre 2015 et 2016, le prix moyen d’une maison a en effet glissé vers une correction, passant de 156 000 à 151 800 euros, soit au-dessous du prix moyen de l’arrondissement (161 500 euros). Une situation qui s’est redressée tout au long de 2017, ainsi qu’au cours de 2018, suite à l’intérêt renouvelé des candidats acquéreurs. Le prix moyen d’une maison a en effet progressé courant 2017 pour atteindre quasiment 168 000 euros, puis a bondi de près de 7 % courant 2018 pour se chiffrer à 179 250 euros, passant au-dessus du prix moyen de l’ensemble de l’arrondissement, qui a lui aussi progressé mais dans une moindre mesure pour se fixer à 172 250 euros. En précisant que ce prix moyen sur Aywaille varie bien entendu selon la situation du bien, toujours déterminante, et son état, notamment au niveau des performances énergétiques. Une maison en dehors du centre et qui reste à rénover devrait donc logiquement se vendre à un prix inférieur. En 2018, 50 % des maisons à Aywaille ont été vendues entre 109 000 et 237 000 euros. Autrement dit, 75 % des maisons s’y sont vendues en dessous de 237 000 euros. Dans le segment supérieur, certaines villas s’échangent jusqu’à 450 000 euros, voire plus selon le standing et les prestations offertes. Fléchissement des appartements Il y a quatre ans, les notaires liégeois avaient évalué le prix moyen d’un appartement de seconde main juste au-dessous