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08 HANNUT EN SAINE PROGRESSION Influencé en partie par sa proximité avec Bruxelles, le marché immobilier d’Hannut se porte bien. Et on y trouve toujours des maisons abordables, même si les prix sont en moyenne supérieurs à ceux de l’arrondissement. Et en progression constante, mais saine. Par Stephan Debusschere l’arrondissement. Cette décote a marqué la fin des excès et souligné la prudence du côté des acheteurs. Les maisons évaluées sous la barre des 200 000 euros paraissaient d’ailleurs être celles qui correspondaient le plus à la demande. Mais plus on se rapprochait de la capitale de la province, plus ce prix avait naturellement tendance à augmenter. Une progression saine En 2011, pression immobilière oblige, on a assisté à un rattrapage du prix des maisons, sans pour autant atteindre le niveau de 2009. Leur prix moyen y était alors de 210 000 euros, soit une hausse de 14 %. Lorsqu’un candidat acquéreur se met à la recherche d’un bien en dehors de la capitale de la province de Liège, il cherche avant tout à se loger à proximité des axes routiers, pour rejoindre celle-ci rapidement. Logique, à l’heure où la mobilité est devenue un paramètre majeur. L’arrondissement de Waremme, traversé par l’E40, est à ce titre particulièrement prisé. Hannut, située à 65 km de Bruxelles, dans la partie ouest de l’arrondissement de Waremme, est plus proche de la Capitale que d’autres communes de l’arrondissement comme Crisnée ou Oreye. La commune présente aussi l’avantage, outre deux autoroutes, de bénéficier sur son territoire du chemin de fer et de villages sympathiques – au nombre de 17, outre le chef- lieu –, faciles d’accès et offrant une bonne qualité de vie aux quelques 16 000 habitants. Très active sur le plan urbanistique, la commune est par ailleurs devenue un point central de la Hesbaye. Influence frontalière Si la province de Liège est soumise aux influences frontalières, avec les Pays-Bas au nord et l’Allemagne à l’est, c’est surtout la présence de la Flandre à l’Ouest qui est déterminante. Hannut faisant partie des communes concernées par cet état de fait, les prix y avaient flambé jusqu’en 2008. Sur le segment des maisons, la commune avait en effet enregistré une hausse des prix de quasi 65 % entre 2003 et 2008. Et alors que ce mouvement de hausse avait été cassé net durant l’année 2009 dans d’autres communes voisines, ce ne fut pas le cas à Hannut. Cette année-là, les prix des maisons ont bel et bien poursuivi leur ascension. Fin des excès En 2010, les choses ont commencé à changer. Une correction des prix des maisons de quasi 15 % par rapport à l’année précédente avait été enregistrée. Il s’agissait là, avec la commune de Faimes, de la baisse la plus importante de Après cette phase de rattrapage, les maisons et les appartements d’Hannut ont poursuivi leur progression au cours de l’année suivante, tout comme ses villas, mais dans une bien moindre mesure. Le prix moyen d’une maison n’a en effet que peu progressé cette année-là, et il a fallu attendre 2013 pour que la tendance haussière se remette en marche. Mais dès 2014, le marché indiquait à nouveau que des limites avaient été franchies, et ce retour à la réalité s’était concrétisé en un recul de quelque 7 %. Une tendance qui ne s’était néanmoins pas poursuivie en 2015, puisque le segment des maisons a alors rebondi de pas moins de 10 %, poussant le prix moyen à 215 000 euros, soit le niveau atteint en 2009. Une hausse sanctionnée courant 2016, avec un prix moyen reculant cette fois à 200 000 euros. Il y a deux ans, ce prix moyen a rebondi de plus de 5 %, à 210 950 euros. Un résultat toujours supérieur à la moyenne de l’arrondissement, fixée à 196 150 euros, elle- même déjà supérieure de 12 % à la moyenne de l’ensemble de la Province, et de 7 % à celle de la Région wallonne. Au cours de l’année écoulée, une nouvelle progression a pris place, de l’ordre de 6 %, poussant le prix moyen d’une maison à 227 500 euros, soit le second prix moyen le plus élevé de l’arrondissement, derrière Faimes qui a pour sa part franchi la barre des 255 000  euros… Ce prix moyen n’est pourtant pas fort éloigné de celui observé dans la commune voisine de Geer. Mais si on observe cette fois le prix médian des maisons, fixé à 215 000 euros (pour rappel, la médiane permet de partager une série de ventes en deux parties égales : la moitié des opérations a eu cours à des prix inférieurs à la médiane et l’autre moitié à des prix supérieurs), on observe qu’Hannut se détache davantage de sa voisine, ce qui tend à démontrer une plus grande hétérogénéité des biens sur son marché, c’est-à-dire une offre plus variée. Sur base de ce prix médian, on a pu ainsi observer qu’en 2018, 50 % des maisons y ont été vendus entre 165 000 et 268 750 euros.