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07 3 dernières années de la copropriété. Et n’oubliez pas non plus de vérifier l’état du fonds de réserve, qui est une sorte de compte d’épargne constitué pour parer aux éventuelles dépenses présentes et futures extraordinaires, comme par exemple des travaux de mise en conformité de l’ascenseur, le remplacement de la chaudière, ou encore des travaux de rénovation de la façade ou de la toiture. S’il y a beaucoup de travaux à réaliser dans le bien, ciblez d’abord les travaux essentiels à l’emménagement, et postposez ceux qui peuvent attendre quelques années. N’hésitez pas à demander un avis extérieur pour préciser le montant à allouer à la rénovation de votre futur logement. Mais restez vigilant sur ce point. Un tiers qui visite un bien afin d’évaluer les travaux aura en effet toujours tendance à vous montrer les points les plus négatifs de la maison. Gardez donc à l’esprit que la décision d’achat ne regarde que vous ! Souvent, il arrive que l’on oublie de se projeter dans le futur. Prenez donc suffisamment de temps pour vérifier le potentiel d’évolution du bien, c’est-à-dire si celui correspond non seulement à vos besoins d’aujourd’hui, mais aussi à ceux de demain, en terme de chambres notamment. Demandez-vous dans quelle mesure le bien peut être agrandi ou aménagé en fonction des situations futures. Les espaces existants permettront-ils d’accueillir l’ensemble de la famille dans quelques années si celle-ci s’agrandit ? De même, la maison répond-elle éventuellement à vos besoins professionnels d’aujourd’hui et de demain, comme un bureau, un atelier, ou encore un espace professionnel ? Le grenier peut-il être aménagé ? Le bien présente-t-il une possibilité d’extension ? Posez-vous bien toutes ces questions. Un autre point d’attention concerne l’environnement direct. Est-ce que la situation du bien convient à votre structure et votre organisation familiale ? Est-ce qu’elle permettra de faire raisonnablement face à un éventuel changement de lieu de travail ? Le bien est-il suffisamment proche des axes autoroutiers, des commerces, des écoles ? Et quels sont les projets de développement en cours à proximité ? Les nuisances possibles dues à une nouvelle infrastructure dans un avenir proche pourraient en effet avoir un impact négatif à la fois sur les conditions de vie et sur la plus-value lors d’une éventuelle revente. Il est donc conseillé de bien se renseigner à ce propos auprès de l’administration communale concernée. Nous pourrions encore noter l’attention aux zones inondables… Bref, cette liste des questions à se poser avant de s’engager n’est pas exhaustive ! Mais si, une fois l’euphorie du coup de cœur retombée, la maison répond à la majorité de ces critères et qu’elle rentre dans votre budget, alors n’hésitez plus et foncez ! L.I. Comment définir précisément le coût total de son acquisition ? Définir le plus précisément son budget est très important pour pouvoir chercher sereinement et être capable de faire une offre rapide si on tombe sur le bien qui correspond à ses attentes. Cela se fait en incluant d’abord les frais incompressibles, dont les principaux sont les frais d’acte notarié, les frais de crédit hypothécaire et les droits d’enregistrement. Pour rappel, ces derniers s’élèvent en Wallonie à 12,5 %, et ce, quel que soit le nombre de logements qu’on possède déjà. En effet, depuis le 1er janvier 2018, l’acquisition d’un troisième bien d’habitation n’entraîne plus de droits d’enregistrement à 15 %. S’il s’agit d’une habitation dite « modeste », c’est-à-dire dont le revenu cadastral est inférieur à 745 euros (ce montant est plus élevé en fonction du nombre d’enfants à charge), on pourra, moyennant le respect de certaines conditions (il doit s’agir d’une première acquisition, il ne faut pas posséder d’autre habitation, il faut habiter dans le bien au moins 3 ans de manière ininterrompue), bénéficier d’un taux réduit de 6 %. Il est à noter toutefois que ce taux réduit de 6 % est applicable sur un montant plafonné à 157 087,20 euros et 164 922,59 euros dans les zones dites de « pression immobilière » dont la liste est fixée par le gouvernement wallon. Depuis le 1er janvier 2018 aussi, les acquéreurs d’un premier bien destiné à leur résidence principale bénéficient d’un abattement fiscal de 20 000 euros sur les droits d’enregistrement. Cela signifie donc que l’assiette d’imposition, en l’occurrence le prix d’achat, sera diminuée de 20 000 euros. Notez également que l’enregistrement se réserve désormais le droit de réévaluer le montant du revenu cadastral entre le compromis et l’acte notarié. Ainsi, si vous faites l’acquisition d’un bien dont le RC est inférieur à 745 euros, vous pourriez voir ce montant augmenter avant de passer l’acte de vente, et de ce fait ne plus pouvoir obtenir la réduction évoquée ci-dessus sur les droits d’enregistrement. Soyez donc vigilant. Ensuite, il faut inclure les frais de notaire pour l’acte de vente, qui sont fixés par la loi. Ces frais correspondent à un pourcentage du prix d’achat. Le niveau exact de ce pourcentage dépend lui- même du prix d’achat. Le notaire facturera également des coûts pour toute une série de recherches, la demande d’attestations, les droits d’écriture, etc. Les honoraires et certains coûts de recherche sont par ailleurs soumis à une TVA de 21 %. Pour un prix d’achat de 220 000 euros, par exemple, vous devrez prévoir un montant total se chiffrant approximativement entre 3950 à 4300 euros.
 En ce qui concerne l’emprunt, s’agissant habituellement d’une ouverture de crédit hypothécaire, il y a le droit d’enregistrement qui est de 1 % sur le montant de l’hypothèque en principal et accessoires, le droit d’inscription hypothécaire qui est de 0,3 % sur le même montant, les frais et salaire du conservateur des hypothèques, ainsi que les frais divers qui incluent le coût des recherches fiscales et sociales et le coût des certificats hypothécaires demandés avant et après les formalités. Comptez environ 5400 euros pour un prêt de 200 000 euros.
 Votre banque vous demandera aussi de souscrire une assurance solde restant dû pour garantir le remboursement de l’emprunt en cas de circonstance exceptionnelle telle que le décès. Il est possible que vous payiez d’emblée une prime unique de 2000 euros à cet effet.
N’oubliez pas non plus que si le rapport électrique, qui est à la charge du vendeur, est négatif, vous devrez exécuter les travaux précisés dans le contrôle électrique endéans les 18 mois qui suivent l’acte, ou 12 mois selon le cas. Pour ce dernier point, il est intéressant de faire un devis préalable, car ces frais supplémentaires peuvent s’avérer non négligeables. Par Stephan Debusschere